Les disparus, film de Paco Cabezas, commentaire

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Les disparus,
     (Aparecidos),       2007, 
 
de : Paco  Cabezas, 
 
  avec : Javier Pereira, Ruth Diaz, Héctor Bidonde, Paco Cabezas, Isabela Ritto, Damaso Conde,
 
Musique : Oscar Araujo


 
En provenance de Barcelone, où ils résident avec leur mère, Malena (Ruth Diaz) et son frère Pablo (Javier Pereira) arrivent à Buenos Aires afin d'autoriser le débranchement des appareils qui maintiennent leur père, ancien médecin (Pablo Cedron ) atteint d'une tumeur au cerveau, en survie artificielle. Pablo accepte à contrecoeur et convainc sa soeur de se rendre en Terre de Feu, où le docteur avait résidé. Sur la route, les deux jeunes gens aperçoivent brusquement une femme et sa fille, vêtues de blanc. Puis Pablo découvre, caché dans un recoin de la voiture, un journal manuscrit datant de plusieurs décennies, accompagné de photos... 
 
 Le cinéma espagnol nous offre depuis quelques années de petites merveilles dans le domaine du fantastique. "Les Autres", "L'orphelinat", "Le labyrinthe de Pan"... autant d'œuvres marquantes et inspirées. Il n'en est pas tout à fait de même pour cette récente composition dans laquelle les fantômes sévissent une nouvelle fois. Tout d'abord en raison d'un choix plus que contestable pour le personnage de Pablo. Javier Pereira semblerait plus à sa place dans une sitcom que dans une tragédie. Ensuite à cause de l'approche tout aussi contestable des événements dramatico-horrifiques. Certes, nous ne sommes pas dans un genre cinématographique à l'intérieur duquel règne une logique pure et dure. Mais tout de même ! Il est admis que les réactions des héros destinés à subir les sauvageries des zombies en tous genres sont particulièrement idiotes. Ici, tout au moins dans une grande première partie, les bornes de l'acceptable sont dépassées ! Même si la fin rattrape quelque peu les incongruités qui la précèdent, avec une évocation de "La grande menace", l'ensemble demeure tout de même très artificiel et inconsistant. C'est dommage, car le fond de l'histoire, les abominations perpétrées par le régime et relayées par ceux qui devraient avoir pour mission de sauver les êtres, était judicieusement choisi.
   
Bernard Sellier