The Equalizer, saison 1, série de Andrew W. Marlowe, commentaire

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The Equalizer,
     saison 1,     2021, 
 
de : Andrew W.  Marlowe, 
 
  avec : Queen Latifah, Tory Kittles, Adam Goldberg, Laya DeLeon Hayes, Liza Lapira, Lorraine Toussaint,
 
Musique : Sean Pack, Robert Duncan, Ali Shaheed Muhammad, Adrian Younge 

  
 
Ancienne exécutante de la CIA, Robyn McCall (Queen Latifah) travaille désormais pour son compte en aidant toutes les personnes qui ne peuvent pas faire appel à la police. Elle est aidée dans cette tâche par un informaticien hors pair, Harry Keshegian (Adam Goldberg), ainsi que par son amie, Melody 'Mel' Bayani (Liza Lapira)...  
 
  Il est rare que, dès l'ouverture d'une série, rien ne fonctionne. Mais ça arrive. En l'occurrence, dans les dix premières minutes, le spectateur sait à quoi s'en tenir. Une super héroïne qui, grâce à ses états d'âme, a quitté l'infâme CIA, vient à bout de n'importe quelle situation. Plus puissante que toutes les polices du pays, elle est capable de trouver la solution des énigmes en un temps record. Un problème survient ? Il est réglé dans les trois minutes qui suivent. À l'extrême rigueur, pourquoi pas. Ce genre de facilité terre à terre repose les méninges. Mais il est tout de même indispensable que le récit assure un minimum de crédibilité. Dans ce domaine, c'est la catastrophe absolue. On se demande déjà quel directeur de casting peut avoir eu l'idée saugrenue de confier le rôle de cette justicière exceptionnelle à Queen Latifah ! À la limite entre l'embonpoint et l'obésité, elle n'a aucune chance de se montrer crédible dans ce genre d'incarnation. Le réalisateur en est d'ailleurs conscient, puisque les premiers affrontements de l'héroïne avec des malfrats sont filmés en gros plans, de manière floue et surdécoupée. On ne voit quasiment rien. Nous sommes à cent lieues de Sasha Luss ("Anna"), Saoirse Ronan ("Hanna"), Uma Thurman ("Kill Bill"), voire Anne Parillaud ("Nikita"), toutes à leurs places dans leurs personnalités respectives d'aventurières. 

 Autre mauvaise nouvelle, les effets spéciaux sont d'une médiocrité rare (l'explosion du début avec le corps de Robyn précipité à terre). Queen Latifah, toujours la bouille décontractée, serait à l'évidence beaucoup plus à sa place dans un épisode de "Friends" qu'ici. Comme les mauvaises nouvelles arrivent rarement seules, la série a choisi la construction : un épisode, une intrigue. Étant donné que les épisodes durent en moyenne un petit quarante minutes, autant dire que tout est expédié manu militari. La vraisemblance n'a aucune chance de briller dans ces histoires simplettes, dépourvues, qui plus est, de toute originalité, et uniquement orientées vers l'émotionnel facile (épisode 3). Quant aux dialogues, ils sont d'une indigence affligeante. Alors, on doit avouer qu'on a jeté l'éponge au bout de quatre épisodes ! Je sais, ce n'est pas bien du tout, et la suite s'améliore peut-être. Mais la patience a des limites, surtout lorsque des séries passionnantes nous attendent sur diverses chaînes.
   
Bernard Sellier