HPI : haut potentiel intellectuel, saison 3, de Stéphane Carrié

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HPI : Haut Potentiel Intellectuel,
     saison 3,     2023, 
 
de : Stéphane  Carrié, 
 
  avec : Audrey Fleurot, Mehdi Nebbou, Bruno Sanches, Marie Denarnaud, Anne Azoulay, Cypriane Gardin,
 
Musique : Yannis Dumoutiers


 
Saison 1        Saison 2

 
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 Rien ne va plus pour 
Morgane Alvaro (Audrey Fleurot). Suite au baiser donné par Adam Karadec (Mehdi Nebbou), elle a quitté son poste de consultante, et travaille comme femme de ménage chez Emilie Fontaine (Anne Azoulay). Celle-ci est dépressive et se plaint qu'elle est harcelée. Bien qu'ayant rassuré la jeune femme sur l'origine de ses angoisses, Morgane est virée et ses finances sont au plus bas. Pendant ce temps, deux dentistes sont tués...  

 Après une fin de deuxième saison sous haute tension, cette suite commence dans le clinquant et le primesautier, de manière un peu voyante et artificielle. Il est naturel, après deux saisons même réduites à huit épisodes, que les scénaristes aient le désir de renouveler un peu les éléments constitutifs. Mais, peut-être à cause d'une prise excessive d'amphétamines, ils ont poussé le bouchon vraiment très loin, au point que le farfelu, la farce et les délirent débordent de partout. C'est excitant et amusant sur le court terme, mais à la longue, ça frise l'overdose et ça confine parfois au grotesque. L'introduction du père de la jeune femme, Serge (inénarrable Patrick Chesnais), professionnel de l'arnaque et du mensonge, ainsi que d'un nouveau personnage, Timothée Guichard (Jeremy Lewin), parfait contraire de Morgane sur le plan psychologique, sont des idées excellentes et réussies. De même que les cours administrés par Morgane sur divers sujets pas forcément connus du grand public (le rasoir d'Ockham, la loi de Benford, les situations astronomiques dans les deux hémisphères...). Ce qui est tout de même regrettable, c'est que nous ne sommes plus en présence d'une comédie policière, mais d'une grosse bouffonnerie avec pour vague toile de fond des intrigues criminelles. Comme par miracle, le dernier épisode retombe dans le sérieux, voire le tragique. Quel style adoptera la saison suivante, déjà en tournage ? Espérons que les créateurs trouveront une juste voie entre un humour débridé mais maîtrisé, et le captivant, sans sombrer dans la grosse clownerie, comme c'est trop souvent le cas ici...
   
Bernard Sellier