Morgane Alvaro (Audrey Fleurot) est concentrée sur deux problèmes majeurs. Le premier réside dans le fait qu'elle ignore qui est le père de l'enfant qu'elle porte. Il peut s'agir de David (Doudou Masta), le géant noir, de Timothée (Jeremy Lewin), qui trône dans de hautes sphères gouvernementales, et, bien sûr, du commandant Karadec (Mehdi Nebbou). Le second souci est que ce dernier a décidé de quitter la brigade pour intégrer un service financier. Il est remplacé par le commandant Prigent (Thomas Scimeca)...
Est-il utile de préciser que les intrigues policières passent au second plan, cette saison se concentrant sur toutes les facettes de la vie tumultueuse de Morgane ? L'une des innovations majeures réside dans le fait que se développent des reconstitutions d'époque, explicatives sur le plan de la résolution des énigmes, mais surtout propices à intégrer les deux collègues dans de nouvelles situations tendues, puisque ce sont Morgane et Karadec qui se retrouvent incarnés dans les personnages d'autrefois. C'est amusant, mais un certain nombre de scènes glissent sur un versant délirant qui n'est pas toujours du meilleur effet. L'autre innovation est apportée par le personnage pour le moins improbable du nouveau commandant. On dirait une caricature de caricature. S'agissait-il d'une mauvaise idée des scénaristes qui a été rapidement stoppée, ou bien existe-t-il une obscure raison d'indisponibilité de l'acteur, toujours est-il que le nouvel arrivant disparaît très rapidement, victime d'une vieille collègue taularde de Morgane. Les quatre derniers épisodes, sortis sur les écrans quelques mois après les premiers, ne changent en rien le programme. C'est distrayant, parfois foldingue, et surtout très répétitif. Il est regrettable, peut-être, que le personnage hautement attractif de Morgane ne subisse aucune évolution durant ces quatre saisons. Mais est-il possible de dompter un volcan en perpétuelle éruption ???