Indiana Jones (Harrison Ford) prend sa retraite de professeur. Le jour même, il reçoit la visite d'Helena (Phoebe Waller-Bridge), fille d'un vieil ami qui était obsédé par l'Antikyhtera, un mystérieux cadran inventé par Archimède. La jeune fille affirme qu'elle connaît l'endroit où se trouve la seconde moitié du cadran, dont Jones possède la première partie. Mais le professeur Schmitt (Mads Mikkelsen), un nazi lui aussi à la recherche de l'appareil, est bien décidé à se l'approprier...
Le problème déjà rencontré dans la précédente aventure, « I. Jones et le royaume du crâne de cristal », se retrouve ici à l'identique. Pour tous ceux qui ont connu leur jeunesse à la grande époque des « Aventuriers de l'arche perdue » ou du génial « I. Jones et la dernière croisade », retrouver Indy, même âgé de trente ans supplémentaires, est toujours un plaisir. L'ennui, c'est que la difficulté est grande, aussi bien de renouveler les intrigues, que de s'affranchir des cascades et gags qui ont fait le succès des épisodes précédents. L'ouverture de l'histoire en est un exemple flagrant. Nous retrouvons les nazis, un train, des cascades improbables, mais le tout est privé de la spontanéité et de la fraîcheur qui embellissaient un épisode presque semblable au début de la « Dernière croisade », et surtout est parsemé d'effets spéciaux que les techniciens ne se sont même pas donné la peine de peaufiner, ce qui en rend une grande partie illisibles, voire laids. Par la suite, nous aurons droit à l'irruption d'un gamin qui nous rappelle celui du sous-estimé « Temple maudit », ainsi que des scènes directement inspirées de cette deuxième saga.
L'histoire prise dans son ensemble ne réussit pas non plus à renouveler toutes celles qui ont précédé. Des souterrains bourrés de bestioles, de méchants nazis, des poursuites interminables, des cascades plus improbables les unes que les autres... Tout dans ce cinquième opus sent le réchauffé. Les seuls points susceptibles de sauver de l'ennui cette (très) longue intrigue, sont la présence de Mads Mikkelsen, inquiétant, et celle, beaucoup plus glamour, de Phoebe Waller-Bridge. Les arches d'alliance et autres coupes du Graal sont ici remplacées par une invention du génie Archimède, capable d'utiliser des fissures temporelles pour voyager à travers les âges. Si on peut, à la rigueur, demeurer admiratif devant l'inventivité sans borne des créateurs, il est tout de même manifeste que celle-ci a beaucoup de peine à contrebalancer le grotesque de certaines situations. Malgré toute la bonne volonté d'un fan de la première heure, il est impossible de découvrir dans ces cent trente cinq minutes l'ombre d'une idée novatrice ou d'une trouvaille insolite. Un tout petit 4 étoiles, pour les inconditionnels nostalgiques...