1936. Après une expédition en Amérique du Sud, au cours de laquelle il se fait voler par son ennemi, l'archéologue René Belloq (Paul Freeman), une statuette difficilement découverte , Indiana Jones (Harrison Ford) apprend que les Nazis ont découvert en Egypte la mythique cité de Tanis, dans laquelle serait cachée, selon la Tradition, l'Arche d'Alliance. Il se rend au Népal, à la recherche de son ancienne compagne, Marion Ravenwood (Karen Allen), dont le père a consacré toute sa vie à la quête de l'Arche...
Même 30 ans après la première découverte, et de nombreuses tentatives d'imitation, souvent bien pâlichonnes ("Benjamin Gates & le livre des secrets", "La Momie"...), la séquence d'ouverture conserve quasiment intacts son pouvoir d'émerveillement et sa puissance émotionnelle. Grâce à une inventivité visuelle, narrative, permanente, l'oeuvre n'a rien perdu de son magnétisme captivant. L'humour est savamment dosé, les morceaux de bravoure se révèlent toujours aussi délectables, le charme d'une Karen Allen vindicative et tendre est intemporel, et seule l'introduction géniale d'un Sean Connery joyeusement décalé peut faire légèrement préférer le troisième volet, "La dernière Croisade". Oublions, par charité, le dernier volet "I.J. et le crâne de cristal", totalement indigne de figurer dans ce qui demeurera à jamais une trilogie génératrice d'émerveillement. Car, malgré le jugement sévère qu'émet Steven Spielberg lui-même sur le second film, "I.J. et le temple maudit", cette histoire improbable distille un délire et une folie visuelle tout à fait jouissifs.