Jack Ryan, Saison 1, série de Carlton Cuse, commentaire

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Jack Ryan,
      Saison 1,      2018, 
 
de : Carlton  Cuse, Graham  Roland, 
 
  avec : John Krasinski, Abbie Cornish, Wendell Pierce, Ali Suliman, Haaz Sleiman, Karim Zein, Dina Shihabi,
 
Musique : Ramin Djawadi


 
Saison 2       Saison 3

 
Jack Ryan (John Krasinski) est analyste financier à la CIA. Il fait part un jour à son patron, James Greer (Wendell Pierce) de soupçons sur d'importants mouvements d'argent au Yemen. Il soupçonne un certain Suleiman (Ali Suliman) d'être à l'origine de ces transactions. Les deux hommes se rendent sur place pour interroger deux prisonniers. Mais un groupe de terroristes attaque le camp américain et libère un des captifs. Jack se rend compte qu'il s'agit de Suleiman lui-même... 
 
 Après avoir rempli, sous différents visages (Alec Baldwin, Harrison Ford...), nombre de missions sur grand écran ('À la poursuite d'Octobre rouge', 'Jeux de guerre', 'Danger immédiat', 'The Ryan initiative'...), c'est sous les traits de John Krasinski que Jack Ryan reprend du service sur le petit écran. Dès le premier épisode et sa rapide mise en route, deux constatations sont évidentes : premièrement la série a obtenu les moyens de ses ambitions ; deuxièmement, nous sommes dans le sérieux et l'authentique, façon 'Homeland'. Une grande place est laissée à l'analyse psychologique des personnages, en particulier la famille de Suleiman, avec une qualité d'observation profondément humaine mais sans complaisance ni manichéisme. 
 
 La construction narrative est classique mais habile, générant plusieurs scènes hautement dramatiques (l'attentat de Paris, la fuite de Hanin (Dina Shihabi), le dénouement dans l'hôpital où travaille Cathy Mueller (Abbie Cornish)...). Le scénario ne laisse pas non plus de côté certains intervenants secondaires, témoin le pilote de drone traumatisé par les tueries qu'il commet à distance. John Krasinski ne démérite pas dans l'incarnation de cet idéaliste confronté à la réalité du terrain, mais il ne fait pas toujours preuve d'une grande expressivité. Sa relation avec Cathy (moyennement convaincante en médecin spécialiste des maladie virales) est d'ailleurs plus que dispensable. Dans le registre des personnages faiblement probants, mentionnons aussi la policière française Sandrine (Marie-Josée Croze). Mais globalement, cette série sur fond d'enjeux géopolitiques simples et clairs (de Syrie aux Etats Unis en passant par la Turquie, le Maroc, la France...) se montre à la hauteur de ses ambitions, solide, même si elle ne révolutionne pas le genre.
   
Bernard Sellier