Manifest, saison 2, série de Jeff Rake, commentaire

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Manifest,
     Saison 2,      2020 
 
de : Jeff  Rake..., 
 
avec : Melissa Roxburgh, J.R. Ramirez, Josh Dallas, Parveen Kaur, Luna Blaise, Athena Karkanis, Daryl Edwards,
 
Musique : Danny Lux


 
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Les survivants du vol 828 doivent affronter nombre de difficultés depuis leur retour dans le monde. L'un d'entre eux, Adrian (Jared Grimes) a créé une église du miracle en faisant croire que les malades peuvent être sauvés par les "revenants". De son côté, Ben Stone (Josh Dallas) tente de comprendre ce qui s'est passé et pour quelle raison une mystérieuse femme, le "Major" (Elizabeth Marvel), et son second, Jansen (Brandon Schraml), veulent à tout prix récupérer son fils, Caleb (Jack Messina). Ben se rend compte un jour que les survivants du vol risquent de mourir le 2 juin 2024... 
 
 Le récit s'enfonce toujours davantage dans les mystères, avec l'irruption dans le monde de personnes étrangères au vol 828, qui auraient dû mourir dans diverses circonstances, et qui pourtant sont toujours vivantes (Ezechiel (Matt Long), ou encore le braqueur qui a séjourné trois jours dans le fleuve, par exemple). Étant donné le grand nombre de passagers, il est facile pour les scénaristes de développer d'innombrables évènements variés atteignant chacun d'entre eux. Mais il faut reconnaître qu'ils le font avec une très bonne maîtrise des équilibres, tout en ne perdant jamais de vue la colonne vertébrale de l'histoire, à savoir l'explication de ces survivances totalement aberrantes. Un autre intérêt réside dans le fait que se posent des questions spirituelles sur la survenue de faux prophètes ainsi qu'il est annoncé dans l'"Apocalypse" de Jean. Les survivants sont-ils destinés à faire le bien en suivant les innombrables appels intérieurs reçus, ou bien au contraire servent-ils des desseins peu constructifs ? Dans cette seconde saison, l'aspect humain et familial prend une importante part. C'est à la fois un avantage, car les développements dramatiques qui les atteignent ne manquent pas de faire vibrer les cordes sensibles (le destin hors normes d'Ezechiel, au premier plan), mais aussi un handicap, car l'intrigue concernant le fond de l'histoire, à savoir le pourquoi du comment de cette réapparition, n'avance guère. Il y a une évidente répétitivité, notamment dans les éternels appels intérieurs, mais les scénaristes réussissent, pour le moment, à surmonter ce handicap en diversifiant les intrigues qui en découlent. Par contre, le dernier plan rebat complètement les cartes et permet d'espérer un renouvellement radical des données dans la saison suivante. Sans doute était-il temps, car certains passages commençaient à tirer en longueur.  
   
Bernard Sellier