Manifest, saison 3, série de Jeff Rake, commentaire

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Manifest,
     Saison 3,      2021 
 
de : Jeff  Rake..., 
 
avec : Melissa Roxburgh, J.R. Ramirez, Josh Dallas, Parveen Kaur, Luna Blaise, Athena Karkanis, Daryl Edwards,
 
Musique : Danny Lux


 
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Ezechiel (Matt Long), censé être mort, puisque la date fatidique était arrivée, a survécu après avoir sauve Caleb (Jack Messina) de la noyade. Mais dans les eaux océaniques, des pêcheurs remontent en secret un morceau de la carlingue de l'avion du vol 828. Ben (Josh Dallas) s'y rend avec l'aide de Robert Vance (Daryl Edwards), mais celui-ci est arrêté par la police. Pendant ce temps, au Costa Rica, Michaela (Melissa Roxburgh) et Ezechiel sont en lune de miel. Ils parviennent à sauver Angelina (Holly Taylor), survivante du vol 828, qui était séquestrée par ses parents. Jared (J.R. Ramirez), de son côté, voit arriver la fille du Major, qui cherche désespérément sa maère disparue...  
 
 Dès le commencement de cette troisième saison, la thématique fondamentale, à savoir le mystère entourant le vol 828, ainsi que les énigmes secondaires (Ezechiel, les dealers noyés...), reprennent le devant de la scène. C'est une bonne nouvelle, car les péripéties familiales, certes indispensables pour étoffer de manière empathique cette quête de vérité, commençaient à envahir un peu trop le récit. Les premières approches explicatives ne manquent ni d'intérêt, ni d'inventivité, et les scénaristes réussissent le pari de conserver une relative vraisemblance dans l'invraisemblance générale. Cette course contre la montre pour annihiler les effets mortifères de la date fatidique convoquent un certain nombre de données en lien avec les dettes karmiques, la réhabilitation, l'inversion des valeurs, ainsi que les frontières floues entre le bien et le mal. Les 'hasards', coïncidences, symbolismes, synchronicités, mythologies, s'accumulent de façon plus ou moins anarchique, offrant aux protagonistes toute une palette d'interprétations qui font le sel de ces rebondissements variés. Les approches scientifiques et spirituelles sont en perpétuelle compétition pour tenter de déchiffrer une énigme originelle qui semble remonter dans la nuit des temps (le morceau de 'bois flotté' analysé par le groupe Eureka). Si l'on fait abstraction de quelques facilités scénaristiques, de la pléthore de rebondissements, et que l'on prend soin de ranger au placard toute trace de rationalité cartésienne, il faut reconnaître que nous n'avons pas connu un tel suspense dans le genre, depuis "Fringe" ou les meilleurs épisodes de "Lost". À ce titre, les derniers plans de l'épisode final 13 sont pour le moins déconcertants ! 
   
Bernard Sellier