Ne t'éloigne pas, saison 1, de Daniel O'Hara, commentaire

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Ne t'éloigne pas,    (Stay close),   Saison 1,      2021 
 
de : Daniel  O'Hara, 
 
avec : Cush Jumbo, James Nesbitt, Richard Armitage, Daniel Francis, Sarah Parish, Tallulah Byrne,
 
Musique : Luke Richards, David Buckley


 
Saison 2   

 
Ne pas lire avant d'avoir vu la série

 
Megan Pearce (Cush Jumbo) et son compagnon Dave Shaw (Daniel Francis) ont quatre enfants et sont sur le point de se marier. De son côté, l'inspecteur Michael Broome (James Nesbitt) commence à enquêter sur la disparition du jeune Carlton Flynn(Connor Calland) qui est signalé disparu depuis le 16 avril. Cette date rappelle au policier la disparition de Stewart Green (Rod Hunt), le même jour, mais dix-sept ans auparavant. Megan se voit rappeler son passé en rencontrant son ex amie, Lorraine Griggs (Sarah Parish)...
 
 Cette série est fondée sur un roman d'Harlan Coben, et, très vite, nous retrouvons le foisonnement des œuvres du maître, avec un grand nombre de personnages dont les actions vont progressivement former un puzzle signifiant. Le problème, avec les séries de ce genre, c'est que l'artificialité des situations ne s'efface jamais totalement. Même si certaines créations tirées des romans d'Harlan Coben sont captivantes (par exemple « Safe », ou encore « Innocent »), les rebondissements donnent souvent l'impression d'être dictés par la volonté de l'auteur, beaucoup plus que par une intensité dramatique implacable qui s'auto-alimente grâce à sa logique interne. Il n'est pas rare de penser : ah oui, à tel moment crucial voilà un bouleversement majeur qui vient fort à propos pour relancer la dynamique narrative et frapper l'esprit du spectateur. C'est ce qui se produit systématiquement à l'issue de chaque épisode. Le scénario se montre malin, ce qui ne surprend guère venant d'Harlan Coben, masquant de façon efficace ses ficelles par le biais de personnages amnésiques (Ray) ou sujets à des visions (Frances, la mère de Dave). Grâce à ce savoir faire classique, mais efficace, reconnaissons que l'ensemble tient bien la route, malgré les sophistications, les improbables coïncidences et certains tics agaçants, comme des flashbacks répétitifs un peu lourds. La galerie des personnages ne laisse pas indifférent, avec une place d'honneur au duo Lorraine-Broome, ainsi qu'à celui formé par Cassie et Ray. Il est possible d'être un peu surpris de voir, dans ce drame intimiste, l'incursion d'un duo de tueurs lunaires, qui semblent sortis tout droit d'une bande dessinée, et qui esquissent des pas de danse avant d'exécuter leurs victimes. Sans doute un désir d'insérer un peu de légèreté dans la lourdeur de cette histoire. Nous avons également la stupéfaction de voir un James Nesbitt (Bloodlands), toujours excellent mais très souvent taciturne, voire taiseux, se montrer ici expansif au point de pousser la chansonnette.  
   
Bernard Sellier