Night agent, saison 1 de Shawn Ryan, commentaire

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Night agent,
       Saison 1,     2023,  
 
de : Shawn  Ryan..., 
 
  avec : Gabriel Basso, Luciane Buchanan, Hong Chau, Robert Patrick, Fola Evans-Akingbola, Ève Harlow, Sarah Desjardins,
 
Musique : Robert Duncan


 
Ne pas lire avant d'avoir vu la série

 
Peter Sutherland (Gabriel Basso) travaille de nuit dans une salle de la Maison Blanche, assis devant un téléphone qui ne sonne jamais. Une nuit, il reçoit l'appel d'une jeune femme, Rose Larkin (Luciane Buchanan), qui a été témoin de l'agression, par deux inconnus, de son oncle et sa tante. Celle-ci a eu le temps de dire à sa nièce qu'une taupe est à la Maison Blanche. Peter est chargé par Diane Farr (Hong Chau), cheffe de cabinet de la Présidente, de recueillir Rose et de la cacher...
 
 Le premier épisode démarre sur les chapeaux de roue, mais en suivant une trame très classique qui ne présente pas d'originalité particulière. Il est même possible, au vu de quelques séquences, de se demander si la série n'a pas fait l'objet de restrictions budgétaires, car elles sonnent assez basiques. Les dialogues eux-mêmes se montrent minimalistes, sans éclat, voire primaires. Quant aux personnages, ils manquent d'épaisseur, comme si les scénaristes avaient voulu tout miser sur l'action pour que le pilote soit accrocheur. Heureusement, une évolution positive s'opère dans les épisodes qui suivent. L'intensité dramatique croît avec constance et les intervenants gagnent en densité ou en singularité. Une intéressante confrontation père fille s'installe, tandis que les soupçons se déplacent, comme il se doit dans ce genre de concept, sur une multitude de protagonistes. Grâce à un suspense, certes traditionnel et sans grande inventivité, mais très bien entretenu, cette série n'a pas grand chose à envier à des réussites comme «24 heures» ou la première saison de «Designated survivor». À noter un couple diabolique du style «Tueurs nés», qui ne passe pas inaperçu. Gabriel Basso semble un peu falot dans les premiers épisodes, mais cette transparence est conforme à son rôle effacé. Sans afficher le charisme ravageur d'un Kiefer Sutherland (dont il porte le nom, coïncidence amusante), il se montre finalement convaincant et la dernière scène est probablement annonciatrice de suites potentielles. Une bonne surprise pour les amateurs de ce genre d'œuvres qui voient un fervent patriote sauver sa Présidente et ce que l'on nomme, très hâtivement, le «monde libre».
   
Bernard Sellier