Ne pas lire avant d'avoir vu la série Sean (Dylan Walsh) et Christian (Julian McMahon) ont accepté de vendre leur clinique à un de leurs richissimes patients, tout en demeurant salariés. Julia (Joely Richardson) attend avec anxiété la naissance de son fils qui sera atteint d'une malformation digitale. La famille en est grandement perturbée. Quant à Matt (John Hensley), jamais en reste d'un dérapage, il semble avoir trouvé sa voie dans la Scientologie, grâce aux bons soins de Kimber (Kelly Carlson)...
Un commencement d'usure pointerait-il le bout de son nez chez le spectateur, voire chez les scénaristes ? Le commencement de cette saison paraît en effet un tantinet laborieux, privilégiant la facilité en exagérant les frasques sexuelles de tous ordres chez les protagonistes. Une certaine dispersion narrative est également observée, avec un suivi erratique des événements majeurs. La réapparition de personnages disparus depuis un long temps (Madame Grubman (Ruth Williamson), l'obsédée du lifting, par exemple), met aussi la puce à l'oreille. Pourtant, à supposer qu'il y ait effectivement un début d'épuisement du filon, les créateurs possèdent suffisamment de talent pour faire rebondir l'intérêt. C'est ainsi que l'on voit apparaître des personnalités captivantes (Marlowe Sayer (Peter Dinklage), ou suffisamment troubles (Burt Landau (Larry Hagman), Michelle Landau (Jacqueline Bisset)), pour susciter un rebondissement de l'attention ou de l'empathie. Qui plus est, à mi parcours, un vent de folie se met à souffler périodiquement, tandis que se développe une passionnante réflexion sur l'apparence, le paraître et la notion de perfection. A noter, pour l'anecdote, la surprise de voir apparaître Catherine Deneuve, porteuse d'une demande pour le moins délirante !
Au final, cette saison 4, qui débutait de manière approximative, regorge de trouvailles, d'inventivité, et se révèle un excellent cru. Bernard Sellier