On the line, film de Romuald Boulanger, commentaire

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On the line,
    2022, 
 
de : Romuald  Boulanger, 
 
  avec : Mel Gibson, William Moseley, Nadia Farès, Paul Spera, Enrique Arce, Alia Seror-O'Neill,
 
Musique : Clément Périn

 Ne pas lire avant d'avoir vu le film...  

 
Elvis Cooney (Mel Gibson) anime depuis quarante ans une émission radiophonique nocturne dans laquelle il se montre sans limites, disant tout ce qu'il pense. Au cours du direct, un correspondant disant s'appeler Gary l'informe qu'il est entré dans la demeure de sa famille, et qu'il tient en otages la femme d'Elvis, Olivia (Nancy Tate), ainsi que leur fille, Adria (Romy Pointet)... 
 
 La personnalité d'Elvis est plantée dès les premières minutes de l'histoire. C'est un gros malappris, qui ne respecte personne, et fonce tête baissée dans les blagues les plus glauques. Rien d'étonnant à ce qu'il éveille des vocations sadiques chez certains de ses auditeurs. L'histoire s'ouvre donc sur un choc digne d'un thriller efficace, avec un Mel Gibson parfait dans son rôle mixte de bon père de famille angoissé et d'animateur à la mentalité pourrie. La suite commence à accumuler des rebondissements qui sentent assez vite le réchauffé, voire l'artificiel, et, sans vouloir paraître plus fin que je ne le suis, l'idée du premier dénouement m'avait effleuré à deux ou trois reprises. Une fois que la double clé finale est connue (le second rebondissement est téléphoné), on ne peut que constater la vacuité profonde de toute cette construction mélodramatique, dont la thématique évoque chez tout cinéphile une œuvre de David Fincher bien connue. Le problème, c'est que malgré le capital sympathie que véhicule le réalisateur de "Tu ne tueras point", (hélas doublé ici par un nouveau comédien), le parallèle avec "The game", qui n'est pourtant pas une réalisation majeure dans la carrière de l'auteur de "Seven", est catastrophique pour le film de Romuald Boulanger. Ce jeune réalisateur français n'a pour le moment guère convaincu, puisque la note de ce film sur IMDB est de 5,4/10. Mais c'est nettement mieux que le 3,6 de sa création précédente, "Connectés". Il est donc possible d'espérer que la prochaine suive la pente ascendante entamée.
   
Bernard Sellier