À la fin du premier épisode, en 1985, à l'instant où Marty (Michael J. Fox) allait enfin entamer une relation paisible avec Jennifer Parker (Elisabeth Shue), Doc survenait brusquement pour annoncer une catastrophe sise dans le futur : en 2015, leur rejeton était sur le point d'accepter une proposition malhonnête de Griff, le truand, et de se faire emprisonner ! Un départ immédiat s'imposait pour contrer cette tragique éventualité. Tout se passerait bien si Marty n'avait pas eu l'idée d'acheter un almanach sportif donnant tous les résultats de 1950 à 2000. Le grand-père de Griff s'empare du livre et emprunte la De Lauréane. Lorsque Doc et Marty reviennent en 1985, ils trouvent un monde complètement étranger à celui qu'ils ont quitté, pour la simple raison que le passé a été modifié et que Biff, l'abruti, est devenu multimilliardaire...
Ce n'est que le début d'un imbroglio délirant mais habilement maîtrisé scénaristiquement, où l'on passe allègrement des skates et véhicules futuristes volants (type "5ème élément") et des écrans intégrés (façon "Total Recall") aux soirées sagement rétro des années cinquante...
Robert Zemeckis recycle intelligemment des scènes du premier épisode en y intégrant une intrigue parallèle qui tord joyeusement le cou au logique et au raisonnable. Tout est superlatif dans cette seconde mouture. Les effets spéciaux sont remarquables pour un film de 1989. L'histoire captive et tient la route, ( bien que n'ait été introduit aucun renouvellement psychologique des personnages ) à condition, bien sûr, de jouer le jeu et de ( re ) trouver son âme d'enfant.
Si on accepte de se laisser porter par le rêve et de la prendre pour ce qu'elle est, c'est-à-dire un pur divertissement, cette oeuvre ouvre les portes de l'imagination la plus débridée et des paradoxe spatio-temporels les plus fous.
Quelle macabre ironie, tout de même, que Michael J. Fox, qui s'est fait connaître par cette trilogie qui le voit parcourir passé et futur afin de se créer une existence harmonieuse, ait vu son propre futur aussi terriblement marqué par la maladie... La trame du destin a parfois de bien cruelles ironies !