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Le retour du roi,
      (The  Lord of the ring 3),      2003, 
 
de : Peter  Jackson, 
 
  avec : Elijah Wood, Sean Astin, John Noble, Sean Bean, Cate Blanchett, Orlando Bloom, Ian Holm, Ian McKellen, Liv Tyler, Viggo Mortensen,
 
Musique : Howard Shore


   
Tandis que, sous la conduite du mystérieux Sméagol (Andy Serkis), Frodon (Elijah Wood) et Sam (Sean Astin) poursuivent leur long périple vers la montagne du Mordor afin d'y détruire définitivement l'anneau, les forces noires de Sauron s'apprêtent à attaquer la ville de Minastirit. Celle-ci, en l'absence de Roi, est dirigée par le gardien du trône, Denethor (John Noble). Aragorn (Viggo Mortensen), Gandalf (Ian Mc Kellen), Legolas (Orlando Bloom) et le nain Gimli (John Rhys Davies) tentent de lever des troupes afin d'éviter l'anéantissement de la cité. Mais Denethor, déjà ébranlé par la mort de l'un de ses fils, Boromir, perd la raison... 
 
  Après un premier épisode magistral "La communauté de l'anneau"), passionnant, équilibré, avait suivi un second ("Les deux tours"), qui s'engageait dans des digressions parfois longuettes et des personnages pas forcément toujours enthousiasmants (sauf, bien sûr, pour les fans à 1000% de Tolkien, dont je ne suis pas...). Dans ce troisième et dernier volet, nous avons droit à un couronnement (dans tous les sens du terme) impérial.  
 
  Le récit se recentre sur les personnages majeurs et l'action se focalise sur la quintessence du sujet, à savoir la lutte du bien contre le mal. Les batailles sont dantesques, les décors fabuleux, le rythme parfaitement soutenu, savamment dosé par une judicieuse alternance de scènes fortes et de séquences intimistes, l'émotion est présente dans tous les secteurs de l'histoire... Bref, on retrouve les qualités du premier épisode intensifiées et magnifiées par des moyens colossaux et un sens de l'épique transcendant. Au milieu de ces visions apocalyptiques, de ces combats délirants (la charge des mammouths géants est un grand moment), les personnages ne sont jamais écrasés par la machinerie et leur personnalité ne passe jamais au second plan. Les images féeriques, les instants poétiques, parviennent à trouver leur place au milieu de la fureur ambiante. Sam devient un acteur à part entière de la mission des Hobbits et son évolution psychologique apporte un sang nouveau à la quête de Frodon qui, sans elle, aurait pu devenir quelque peu répétitive. Le seul (infime) regret que j'éprouve, réside dans la linéarité constante des tempéraments : les bons sont toujours bons, les mauvais irrémédiablement mauvais. De ce côté là, pas de surprise façon "Guerre des étoiles"... Mais c'est là chipoter pour bien peu de chose !  
 
  Peter Jackson a su raconter de manière envoûtante cette mythique et complexe aventure, nous faire vibrer à chaque instant pour ces personnages qui vont jusqu'au bout de leurs forces intérieures et physiques, nous immerger dans la réalité d'un monde imaginaire qui fait se côtoyer des abîmes infernaux et des tableaux d'une splendeur fascinante (la ville blanche de Minastirit), donner de l'importance et de la beauté à chaque scène, aussi courte soit-elle (témoin le superbe décor final pour le départ de Frodon qui ne dure que quelques secondes)... Bref, c'est incontestablement une réussite esthétique et narrative qui marquera l'histoire du cinéma. Et quelle musique...  
 
  N.B. Le commentaire ci-dessus concerne la version "courte".
   
Bernard Sellier