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La revanche des Sith,
      (Revenge of the Sith, Star wars III),       2005, 
 
de : George  Lucas, 
 
  avec : Hayden Christensen, Ewan McGregor, Natalie Portman, Samuel L.Jackson, Christopher Lee, Frank Oz, Temuera Morrison, Ian McDiarmid,  
 
Musique : John Williams

  
   
La guerre a commencé. Les forces de la République, commandées par le Général Obi-Wan Kenobi (Ewan McGregor), s'opposent aux légions de droïdes du Comte Dooku (Christopher Lee) et du Général Grievous, tous deux sous l'égide du mystérieux Dark Sidious. Aidé de son élève Anakin (Hayden Christensen), Obi-Wan parvient à libérer le Sénateur Palpatine (Ian McDiarmid), qui avait été enlevé par les rebelles. Au cours de l'affrontement, le comte Dooku est tué, mais Grievous parvient à s'enfuir. Anakin retrouve avec joie Padme (Natalie Portman), devenue, en secret sa femme. Une grande nouvelle l'attend : la jeune femme est enceinte, ce qui ne va pas sans leur causer de grandes inquiétudes, lorsque la vérité sera révélée. Palpatine offre à Skywalker de devenir Sénateur. La satisfaction du jeune apprenti Jedi est cependant fortement tempérée, lorsque Obi-Wan et Windu (Samuel L.Jackson) lui refusent le titre de Maître... 
 
   La réussite de ce troisième épisode pouvait se révéler un exercice extrêmement périlleux. D'une part, en raison de la connaissance du dénouement, qui risquait de saper une grande partie du suspense dramatique. D'autre part, en raison de l'intérêt assez relatif des deux parties antérieures, surtout la première, "La menace fantôme", à la portée justement très... fantomatique ! Heureusement, les prémisses positives affichées dans "L'attaque des clones" se confirment ici. Certes, il est toujours possible de regretter une overdose de combats à l'intérêt discutable, (sauf pour les aficionados, bien sûr), ainsi qu' un double duel final qui semble interminable. Mais, dans le cas présent, il est aisé de faire abstraction de ces penchants artificiels, grâce à l'habileté d'un scénario qui cerne le retournement programmé d'Anakin avec une vraisemblance psychologique incontestable et une évolution dramatique dont la magie ne s'émousse jamais. Le fondement est toujours réduit à son strict minimum : la lutte des partisans du "bien" contre ceux du "côté obscur". En revanche, la trame de l'histoire joue avec subtilité sur cet antagonisme, approfondissant la psychologie des principaux protagonistes et éclairant avec acuité les doutes qui assaillent le jeune apprenti. Mêlés aux désirs inconscients, aux aiguillons de l'orgueil, aux délires d'une quête de l'immortalité et à un amour (prétexte) absolu pour Padme, ces flottements vont conduire inéluctablement vers le choix de la puissance à tout prix. Tout cela n'est qu'une illustration moderne de l'éternelle Initiation des Adeptes, décrite avec minutie dans les ouvrages d'Alice Bailey, transmettrice des enseignements du Maître Tibétain Dwal Khoul. Dans un tout autre traitement, c'est aussi le sujet de l'aventure symbolique que l'on trouve à la fin du premier tome de "L'Initié". 
 
   Grâce à ce troisième épisode, esthétiquement fascinant, le spectateur retrouve, enfin, presque intacte, la magie découverte, il y a 23 ans, dans l'épisode IV : "La guerre des Étoiles" et, surtout, dans sa suite, "L'empire contre attaque"...
   
Bernard Sellier