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Saw 2,
      2005, 
 
de : Darren Lynn  Bousman, 
 
  avec : Tobin Bell, Donnie Wahlberg, Shawnee Smith, Glenn Plummer, Leigh Whannell, Tim Burd, Franky G, Dina Meyer,
 
Musique : Charlie Clouser

  
   
Eric Matthews (Donnie Wahlberg) est flic. Il est dans une mauvaise passe. Sa femme demande le divorce et son fils, Daniel (Erik Knudsen) manifeste son mal être dans la petite délinquence. Le corps d'un homme, ancien informateur, est découvert dans un entrepôt abandonné. Eric et sa collègue Kerry (Dina Meyer), spécialiste des agissements de Jigsaw (Tobin Bell), le redoutable tueur en série, ont la satisfaction de le découvrir sur les lieux et de l'appréhender. Mais leur joie est de courte durée, car ils s'aperçoivent rapidement que sept personnes, dont Daniel, sont prisonniers d'un piège mortel, et qu'ils n'ont plus que deux heures à vivre... 
 
   Depuis quelques années, en parite sous l'influence des créateurs orientaux, particulièrement cruels et sadiques ("Audition", "Ring", "The Eye"...), un renouveau du genre horrifique déferle sur les écrans occidentaux. Aux psychanalystes ou sociologues d'en tirer des analyses sur le malaise général d'une grande partie de l'humanité. Le problème, lorsqu'un scénariste découvre une idée originale, et/ou tétanisante ("Final Destination", par exemple), et surtout lucrative, est que tout le monde s'empresse de composer des suites. Le problème, avec les suites, réside dans le fait que l'obligation s'impose rapidement de surenchérir coûte que coûte, au risque de verser dans le systématique, de voir le procédé, la machinerie, remplacer l'inspiration. 
 
   Rien de nouveau dans ce "Saw 2" par rapport à son modèle. Les motivations du cancéreux sont toujours les mêmes, à savoir un besoin aussi pathologique qu'ensorcelant de tester la créature humaine, ingrate envers sa vie, afin de lui faire prendre conscience du trésor qu'elle bafoue. Autant dire que la mission (que Jigsaw accepte sans problème !) n'est pas près de voir son terme. Il est tout à fait envisageable de voir bientôt sortir sur les écrans un "Saw 17" ! Cela étant (tristement) constaté, reconnaissons tout de même que l'imagination des concocteurs de l'histoire se tire brillamment de cette seconde épreuve. Le suspense est à couper au couteau, le drame ne faiblit jamais, l'horrible est constamment présent, les trouvailles sont plus perfides les unes que les autres. Bref, tous ceux qui se régalent du genre seront aux anges (ou aux démons...). La construction, en temps réel (syndrôme "24 Heures", contribue encore à exacerber l'angoisse.
   
Bernard Sellier