Volcano, film de Mick Jackson, commentaire

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Volcano,
      1997,  
 
de : Mick  Jackson, 
 
  avec : Tommy Lee Jones, Anne Heche, Gaby Hoffmann, Keith David, Don Cheadle, Laurie Lathem, Jacqueline Kim,
 
Musique : Alan Silvestri

  
 
Quelques signes, que l'observateur peu attentif aurait jugés anodins, laissent à penser que quelque chose de pas catholique se prépare dans le sous-sol de la "Ville des Anges". Heureusement, Mike Roark (Tommy Lee Jones), responsable au Centre de Prévention des risques naturels, n'est pas manchot côté réflexion et intuition. Surtout lorsqu'il est secondé par une géologue charmante, Amy Barnes (Anne Heche). Lorsque des explosions et des coulées de lave commencent à se manifester, il ne reste plus qu'à trouver une parade... 
 
 Si "Le pic de Dante", sorti presque en même temps, jouait la carte du bucolique, prenait comme épicentre événementiel une charmante petite ville du fin fond campagnard, et pouvait presque simuler un documentaire romancé, Mick Jackson frappe, lui, un grand coup d'emblée. Le drame ne se passe pas dans un endroit perdu qui, à la limite, n'intéresse que les touristes, mais au coeur même de l'une des trois cités symboles de la puissance et de la culture américaines : Los Angeles ! C'est quand même plus sérieux !  
 
 Dès l'ouverture, c'est une débauche de personnages, d'instants photogéniques, de micro-séquences montées à la manière d'un clip, d'agitations tous azimuts, bref, on entre de plein pied dans le vacarme orageux de la mégapole. Une fois le décor planté, sommairement, entrent véritablement en scène les deux personnages-clés de l'histoire. Lui, c'est le dur à cuire, visage buriné et autorité martienne. Elle, c'est la blonde intelligente (oui, oui, ça existe, la preuve !), craquante à souhait, qui n'hésite pas à monter au front (en l'occurrence, il s'agit plutôt de descendre dans les profondeurs...). Autour de ce noyau, gravitent quelques figures plus ou moins touchantes, plus ou moins caricaturales : Kelly (Gaby Hoffmann), la fille de Roark (divorcé, bien sûr !) ; Jaye Calder (Jacqueline Kim), un charmant médecin ; Stan Olber (John Carroll Lynch), responsable du métro, qui passe du stade de dirigeant borné à celui de héros ; le flic raciste ; le noir rebelle... Tout compte fait, la leçon donnée par les films catastrophe est toujours la même : une petite apocalypse de temps en temps permet à l'homme de trouver sa vérité intérieure et rend tous les êtres égaux devant le danger.  
 
 Mais ne crée pas "Le jour d'après" ou "La tour infernale", qui veut. Dans le cas présent, si le niveau "effets spéciaux" ne manque pas d'un punch et d'une qualité certains, la subtilité n'est pas vraiment de mise, et, paradoxalement, Tommy Lee Jones se révèle, à mon sens, moins crédible que Pierce Brosnan dans "Le pic de Dante", même s'il ne ménage pas ses efforts pour la sauvegarde générale. Quant à Anne Heche, délicieuse esthétiquement, elle n'est pas non plus d'une plausibilité folle en géologue avertie. Et, question humour, le niveau général s'élève nettement moins haut que les boulets de lave incandescents !
   
Bernard Sellier