Les 4400, Saison 2, série de Yves Simoneau, David Straithon, commentaire

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Les 4400,
      Saison 2,      2005 
 
de : Yves  Simoneau, David  Straithon..., 
 
avec : Peter Coyote, Jacqueline McKenzie, Joel Gretsch, Patrick Flueger, Chad Faust, Mahershala Ali, Bill Campbell, Michael Moriarty,
Laura Allen, Conchita Campbell,

 
Musique : John von Tongeren, Claude Foisy

 
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 6 mois ont passé depuis la réapparition des "4400". Lily Moore Tyler (Laura Allen) a donné naissance à une petite Iasbelle. Shawn Farrell (Patrick Flueger), devenu le bras droit de Jordan Collier (Bill Campbell), a mis ses dons de guérisseur à la disposition des malades incurables. La petite Maïa (Conchita Campbell) est adoptée par l'agent du NTAC, Diana Skouris (Jacqueline McKenzie). Tout irait pour le mieux, si un certain nombre de "revenants" ne manifestaient des débordements physiques ou psychiques pour le moins bizarres. Tess Doerner (Summer Glau), internée dans un hôpital psychiatrique, dessine une étrange tour de communication, et tous ceux qui l'approchent, malades comme soignants, se sentent immédiatement une âme de constructeur. L'un de ses amis, Kevin Burkhoff (Jeffrey Combs), ancien spécialiste des neuro-sciences, autiste depuis plusieurs années, se met soudain à parler... 
 
 Cette seconde "saison" ne pouvant évidemment plus jouer sur l'effet de surprise, mise avant tout sur la découverte d'un certain groupe hétéroclite de "missionnés" et, de fait, ce n'est pas trop difficile, étant donné le nombre de ces êtres marginaux. Il y aurait effectivement de quoi remplir aisément une cinquantaine de séries. Mais, trève de plaisanterie, reconnaissons que les créateurs ont su doser avec justesse les deux pôles qui dominent l'histoire : une étude individuelle et humaine de "cas particuliers" d'un côté, et, de l'autre, un approfondissement des mystères sous-jacents à la réapparition des kidnappés. Si certains passages peuvent prendre la forme de "remplissage", il est indéniable que le suspense, le mystère, le drame savent surgir à bon escient, tout en développant une réflexion sur divers domaines : les limites de la liberté individuelle, les frontières de l'action gouvernementale pour le "bien" de la majorité, la propagation d'une paranoïa, la peur des êtres différents... Le récit ne présente pas la propension au spectaculaire de "Heroes", ce qui ne l'empêche pas d'arborer une efficacité dramatique majeure, une sensibilité humaine profonde, et surtout une crédibilité qui n'est pas le point fort des aventures créées par Tim Kring. Espérons que le troisième volet conservera les mêmes qualités tout en éclaircissant les dessous de cette ténébreuse incursion du futur dans le présent...

   
Bernard Sellier