Les 4400, Saison 3, série de Yves Simoneau, David Straithon, commentaire

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Les 4400,
      Saison 3,     2006 
 
de : Yves  Simoneau, David  Straithon..., 
 
avec : Peter Coyote, Jacqueline McKenzie, Joel Gretsch, Patrick Flueger, Chad Faust, Mahershala Ali, Bill Campbell, Michael Moriarty,
Laura Allen, Conchita Campbell,

 
Musique : John von Tongeren, Claude Foisy

 
 
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 Les tensions ne cessent d'enfler entre les 4400 et le reste de l'humanité, ou, tout au moins certains de ses gouvernants. Un groupe de "défense" s'est créé, intitulé "Nova". Mais les "missions" de ses membres se révèlent pour le moins mortifères. C'est ainsi que l'une des adeptes, T.J.Kim (Leanne Adachi), capable de générer des vibrations de haine violente entre les humains, profite de l'audition par une commission d'enquête de Dennis Ryland (Peter Coyote), accusé d'avoir tué plusieurs membres des 4400, pour tenter de le faire tuer par l'un de ses amis. Ryland est seulement blessé. Pendant ce temps, le bébé Isabelle devient du jour au lendemain une splendide jeune fille de vingt ans (Megalyn Echikunwoke), tandis que sa mère, Lily Tyler (Laura Allen) se métamorphose en une vieille femme de 70 ans... 
 
 Dire que l'on progresse d'une manière fulgurante dans la compréhension du mystère qui entoure les "4400" serait passablement exagéré. Pourtant il est indéniable qu'un resserrement s'opère autour des personnages clés de l'histoire et que celle-ci abandonne sa propension à s'éparpiller, en visitant, comme elle le faisait, un certain nombre de "revenants" qui n'avaient qu'un rôle ponctuel dans l'évolution narrative. Ce que l'intrigue perd donc en variété, avec l'apparition périodique de nouvelles figures, elle le gagne en intensité dramatique au moyen de multiples pics savamment implantés et dosés. Voyages dans le temps, incursions dans les mondes virtuels (qui évoquent d'ailleurs le "Dévachan" décrit par les Théosophes ou certains mystiques), jeux des apparences, les trouvailles ne manquent pas et les créateurs parviennent à conserver, malgré l'avalanche de débordements "paranormaux", la dimension humaine et presque vraisemblable de l'histoire. Il est toujours possible d'ergoter sur le fait que certains rebondissements sont traités ou développés de manière un peu abrupte (le destin de Maia, par exemple). Mais, sur la distance, la qualité se maintient à un très haut niveau, plusieurs personnages développent une ambiguïté bienvenue, et c'est avec autant de délectation que d'appréhension que l'on attend la quatrième et dernière saison. Comme c'est le cas, avec encore plus d'acuité, pour "Lost", il est évident que c'est bien davantage la résolution du mystère qui pose souvent problème. Il ne reste donc plus, ainsi que le dit le Comte de Monte Cristo à la fin de l'ouvrage, qu'à "attendre et espérer" un dénouement qui rassasiera les appétits que cette aventure fort originale a suscités... 
 
 Une passionnante saga...

   
Bernard Sellier