Dix pour cent, saison 2, série de Fanny Herrero, commentaire

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Dix pour cent,
     Saison 2,       2017 
 
de : Fanny  Herrero..., 
 
avec : Camille Cottin, Stéfi Celma, Thibault de Montalembert, Liliane Rovère, Fanny Sidney, Grégory Montel, Nicolas Maury,
 
Musique : Loïc Dury, Christophe Minck


 
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 La socièté ASK s'est vue infliger 500 000 euros de pénalités suite au redressement fiscal. Le rachat par Starmedia guette. Mais Andrea (Camille Cottin) rencontre un ancien ami de collège devenu multi millionnaire, Hicham Janowski (Assaad Bouab) qui accepte de racheter l'agence. Pourtant tout ne va pas pour le mieux, car Virginie Efira et Ramzy Bedia ont décidé de changer d'agent. Une excellente affaire serait d'arracher Fabrice Luchini des mains de François Brehier (Jean-Yves Chatelais), patron de Starmedia... 
 
 On prend presque les mêmes et on continue sur la lancée de la première saison. Bien sûr l'impact généré par la nouveauté a disparu, mais cela n'empêche pas le spectateur de continuer à se plonger avec délices dans les magouilles et tractations aussi périlleuses qu'excitantes menées par les agents d'ASK. Dans ce nouvel opus, les "vieilles" gloires jusque là omniprésentes (Fabrice Luchini Luchini, Nathalie Baye, François Berléand, Line Renaud, Françoise Fabian...) laissent une place importante aux "jeunes pousses" à la mode (Norman Thavaud, Julien Doré, Jeanne Herry en réalisatrice...), histoire d'élargir le public. La narration elle-même évolue quelque peu. Elle élargit le concept : un épisode, une vedette, en multipliant les interventions au cours de chaque épisode. On a ainsi droit, par exemple, à la visite inopinée de Christopher Lambert. 
 
 Les problèmes conjugaux et intimes continuent à se mêler avec bonheur aux situations professionnelles tendues, avec une excellente gestion de l'émotionnel. L'humanité est toujours soigneusement privilégiée, comme en témoignent les retrouvailles d'un Guy Marchand touchant de faiblesse avec Arlette, son supposé amour de jeunesse. Bien sûr, même si les circonstances diffèrent quelque peu, la répétitivité fondamentale ne peut être totalement évitée. Les causes des tensions ou catastrophes sont toujours les mêmes : non dits, mensonges, manipulations, rivalités, jalousies... Les créateurs ont donc eu l'excellente initiative de limiter à six le nombre des épisodes. Cette restriction donne à la fois force et concision aux scènes. Certaines sont mémorables, telle l'ouverture du Festival de Cannes par une Juiette Binoche au bord de l'implosion. Et toute cette farandole se clôt sur une note mélancolique bienvenue.

   
Bernard Sellier