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Les fugitifs,
       1986, 
 
de : Francis  Veber, 
 
  avec : Gérard Depardieu, Pierre Richard, Jean Carmet, Michel Blanc, Jean Benguigui, Maurice Barrier, Roland Blanche, Anaïs Bret,
 
Musique : Vladimir Cosma

   
   
Lucas (Gérard Depardieu) sort libre après cinq ans d'incarcération pour quatorze hold-up réussis. Le commissaire Duroc (Maurice Barrier) l'attend à sa sortie et ne se fait guère d'illusion sur le prétendu désir d'honnêteté de celui qu'il a mis en tôle. Quelques heures plus tard, Lucas se rend à la banque pour déposer un chèque. Malheureusement, il est pris dans un braquage organisé (si l'on peut dire !) par François Pignon (Pierre Richard), pauvre type au bout du rouleau. La police cernant les lieux, Pignon décide de prendre un otage et porte son dévolu sur Lucas. La fuite des deux hommes est cauchemardesque et Duroc voit évidemment là un nouveau plongeon de son "protégé"... 
 
   La "franchise" "François Pignon" avait commencé avec l'aventure précédente, "Les Compères", puisque dans le premier tandem Depardieu-Richard, "La Chèvre", le trublion s'appelait François Perrin (comme d'ailleurs, dans le "Grand blond avec une chaussure noire" et sa suite, "le retour du grand blond"... Francis Veber aime donc la continuité, que ce soit dans les patronymes ou dans les bases scénaristiques. On ne s'en plaindra d'ailleurs pas, car cette association fonctionne toujours fort bien, même après moult diffusions télé. Il faut dire que Depardieu est, à mon goût, excellent dans le registre faux dur-coeur tendre, qu'il explorera maintes fois, dans des registres aussi différents que "Tenue de soirée", "Les anges gardiens" ou encore "Le placard". Dans l'aventure présente, le ressort comique joue bien entendu sur l'inversion des rôles, tandis que le réalisateur scénariste a eu l'excellente idée d'introduire, afin d'assurer l'aspect sensible, l'adorable petite Jeanne (Anaïs Bret) (dont ce fut d'ailleurs apparemment le seul film !). Le capital sympathie de l'oeuvre atteint, de la sorte, un niveau plus élevé que ne l'autorisait la présence du fils d'Anny Duperey, Tristan, dans "Les Compères", ado particulièrement tête à claques. Pour ce qui est du déroulement, pas de grandes surprises, pas d'innovations, de la routine de qualité, juste hérissée d'un brin de délire en la personne de Martin (Jean Carmet), vétérinaire disjoncté assez "hénaurme"...
   
Bernard Sellier