Quatre mois se sont écoulés depuis le fin de la première aventure du groupe. Nathan Petrelli (Adrian Pasdar) est désespéré de la mort de son frère Peter. Claire Bennett (Hayden Panettiere) tente de retrouver une vie normale et surtout discrète dans une ville nouvelle, en compagnie de son père, Noah (Jack Coleman). Mohinder Suresh (Sendhil Ramamurthy) entre au service de la "Compagnie", dirigée par un mystérieux Bob Bishop (Stephen Tobolowsky). Quant à Hiro Nakamura (Masi Oka), il s'est retrouvé propulsé dans le Jamon du dix-septième siècle, en compagnie de son héros fétiche, le guerrier Takezo Kensei. Alors que Peter Petrelli (Milo Ventimiglia) réapparaît dans un port irlandais, amnésique, plusieurs membres du groupe des "héros" décèdent. Noah part à la recherche des 8 derniers tableaux peints par le défunt Isaac Mendez...
La quasi totalité des personnages de la première saison font leur réapparition (est-ce d'ailleurs une bonne initiative, quand on voit la participation "laborieuse" de Sylar, par exemple...), tandis que de nouvelles individualités marquantes s'invitent dans cette nouvelle aventure. Ce n'est pas a priori rédhibitoire, puisque les nouveaux venus, en particulier Maya Herrera (Dania Ramirez) et Monica Dawson (Dana Davis) apportent un sang neuf dans une intrigue qui éprouve manifestement une certaine difficulté à démarrer. Pas mal de longueurs (les aventures médiévales de Hiro finissent par devenir pompantes), et surtout une impression de tourner un peu en rond pendant la première moitié de la série. Les ingrédients qui avaient permis de composer une précédente composition tendue à souhait, se retrouvent sur le devant de cette scène, mais leur mélange s'épaissit avec peine. Les personnages conservent leurs charmes, les drames individuels font leur office sur le plan de l'émotionnel, mais (est-ce un effet de la grève des scénaristes ?), tout cela semble passablement artificiel. Sans compter que, à force de virevolter dans le temps, avec moult flash-back, événements futurs mais évitables, personnages atteints de visions, de pouvoirs hallucinogènes ou carrément amnésiques, la trame finit par être passablement éparpillée, tordue, pour ne pas dire cafouilleuse. Le meilleur de cette "saison" demeure finalement l'introduction du personnage de Bob Bishop, sorte de clone du Ben Linus de "Lost", dont l'ambiguïté permet d'alimenter efficacement un suspense qui, sans lui, aurait sans doute été passablement diffus.
Espérons que la troisième saison retrouvera une concentration et une intensité dramatique qui sont ici relativement en berne.