Heroes, Saison 3, série de Greg Beeman, commentaire

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Heroes,
      Saison 3,      2008 
 
de : Greg  Beeman..., 
 
avec : Hayden Panettiere, Jack Coleman, Sendhil Ramamurthy, Santiago Cabrera, Masi Oka, Milo Ventimiglia, Greg Grunberg, Ali Larter,
 
Musique : Lisa Coleman, Wendy Melvoin


   
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   Quatre ans plus tard. Claire Bennet (Hayden Panettiere) veut tuer Peter Petrelli (Milo Ventimiglia). La raison réside dans les événements qui se sont déroulés auparavant. Retour à l'époque actuelle. Peter tire sur son frère Nathan (Adrian Pasdar), qui souhaitait révéler au monde la vérité sur les "Héros". Mais Nathan survit. Pendant ce temps, Maya Herrera (Dania Ramirez) pousse Mohinder Suresh (Sendhil Ramamurthy) à trouver le moyen médical de mettre fin à son pouvoir destructeur. Au même moment, Hiro Nakamura (Masi Oka), devenu PDG à la suite de la mort de son père, découvre que celui-ci conservait dans un coffre-fort une moitié de formule qui pourrait amener la fin du monde. Mais aussitôt récupéré, le précieux document est dérobé par Daphné Millbrook (Brea Grant), une voleuse supersonique. Nathan, remis de son agression, est contacté par Tracy Strauss, adjointe du Gouverneur Robert Malden (Bruce Boxleitner), pour qu'il accepte un poste de Sénateur. Or Tracy est le sosie de Niki Sanders (Ali Larter)... 
 
   Il vaut mieux arrêter ici l'énumération des trouvailles aussi improbables que fumeuses amoncelées par les créateurs durant les trente premières minutes, car les péripéties ci-dessus représente une infime partie de ce qui nous est asséné. Et ce n'est qu'un commencement de début ! Il est d'ailleurs hautement souhaitable de ne pas chercher à suivre le fil de cet imbroglio majuscule, sous peine de migraines carabinées ! La seconde saison avait déjà éprouvé une certaine difficulté à "tenir" la profusion de personnages et d'événements dans des limites efficacement raisonnables. Ici, c'est d'emblée le foutoir complet. Au point que l'agitation effrénée et hyper-concentrée dans le temps des participants vire parfois à l'incompréhensible et souvent au ridicule, surtout dans les dix premiers épisodes. Autre conséquence de cette overdose, beaucoup de séquences perdent grandement leur efficacité en raison d'un montage speedé qui ne laisse jamais aux protagonistes le temps de vivre l'intensité de leurs actions. Quant à la multiplication de celles-ci, elle provoque un déséquilibre marqué dans les interventions des divers surhommes. On perd de vue un ou deux d'entre eux, puis ils font leur réapparition soudaine au gré de l'inspiration fluctuante des scénaristes. Et conséquence encore plus ennuyeuse, l'indifférence envers ces marionnettes censées sauver le monde ou le détruire, puisqu'on ne sait plus très bien qui veut quoi, grandit en même temps que s'intensifient les délires des créateurs. Ce qui provoque plus d'une fois, l'envie de jeter l'éponge en cours de route, et de laisser les prétendus héros s'étripailler ad eternam ! Quant au dénouement, à la fois foutraque et laborieux, il clôt une seconde partie, certes moins brouillonne que la première, mais qui manifeste, à l'évidence, un essoufflement chronique ! 
 
   Une bien triste évolution pour cette série qui s'annonçait originellement excitante et sympathique. C'est d'autant plus dommage que sont développées, tout comme dans les "4400", les différentes optiques sous lesquelles sont regardés ces êtres hors normes, études qui présentent toujours un intérêt majeur dans la compréhension du fonctionnement de l'humain.... 
 
   En fin de compte, une ratatouille qui se rêve hyper-pimentée, mais se révèle pitoyablement grotesque et indigeste.

   
Bernard Sellier