Humans, Saison 1, série de Lewis Arnold, commentaire

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Humans,
      Saison 1,      2015 
 
de : Lewis  Arnold..., 
 
avec : Katherine Parkinson, Gemma Chan, Lucy Carless, Tom Goodman-Hill, Emily Berrington, Colin Morgan,
 
Musique : Sarah Warne, Cristobal Tapia de Veer


 
Saison 2            Saison 3

 Dans un avenir proche, les robots domestiques ont une apparence humaine parfaite. Joe Hawkins (Tom Goodman-Hill) achète l'un de ces androïdes, Anita (Gemma Chan), pour l'aider avec ses trois enfants, sa femme Laura (Katherine Parkinson) étant souvent absente. Mais Anita semble avoir un comportement étrange... 
 
 D'emblée le spectateur semble se retrouver dans une version clonée de "Real Humans". Les 'synthétiques' sont devenus tellement semblables aux humains que la confusion est parfois possible. Le commencement de cette série apporte quelques inquiétudes. Non sur le sujet, parfaitement d'actualité et passionnant en raison des multiples réflexions qu'il génère. Mais par le traitement visuel, assez peu esthétique et surtout par ce qui semble être un manque de moyens. Les décors sont quelconques, voire basiques. Et on a connu des acteurs plus charismatiques (exception faite d'Anita et de Nisca (Emily Berrington), qui crèvent l'écran de leur magnétisme supposé artificiel). 
 
 Mais l'impression première négative est rapidement balayée par l'histoire de cette double famille, l'une purement humaine, l'autre humanoïde. Certes les rebondissement n'ont rien d'exceptionnel ou de novateur. Comme dans toute série de ce type (on pense aussi à la série "V"), la menace représentée par ces êtres aux capacités inquiétantes divise profondément les humains. Il y a les férocement contre et ceux qui réussissent à mettre au premier plan leur empathie naturelle. Au fil des événements, de multiples questionnements s'invitent. L'être créé artificiellement a-t-il droit au respect ? Qu'est-ce que la conscience ? L'amour est-il la marque distinctive de l'humain ? L'effacement naturel des souvenirs est-il une bénédiction ou un handicap ? La souffrance est-elle la conséquence obligatoire de l'apparition de la conscience ? L'humain est-il capable de créer l'intelligence qui le détruira ? Il y a dans ces huit épisodes matière à disserter durant des années. C'est ce que font d'ailleurs en ce moment les soi-disant 'sages' qui débattent de sujets aussi capitaux que le clonage des êtres humains, ou les dérives de l'Intelligence Artificielle forte. C'est donc avec une certaine impatience que l'on attend la suite des errements de Leo (Colin Morgan) et de ses coéquipiers...
   
Bernard Sellier