Lost, Saison 5, série de J.J.Abrams, commentaire

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Lost,
       Saison 5,        2008 
 
de : J. J.  Abrams..., 
 
avec : Matthew Fox, Naveen Andrews, Maggie Grace, Daniel Dae Kim, Josh Holloway, Michael Emerson, Elizabeth Mitchell,
 
Musique : Michael Giacchino


   
Saison 1         Saison 2         Saison 3         Saison 4         Saison 6

   Depuis trois ans six survivants du vol 615 sont revenus dans le monde "normal". Hugo Reyes (Jorge Garcia), Kate Austen (Evangeline Lilly), Jack Shephard (Matthew Fox), Sun-Hwa-Kwon (Yunjin Kim), Desmond Hume (Henry Ian Cusik), Sayid Jarrah (Naveen Andrews) ont tous, de concert, menti sur leur séjour dans l'île mystérieuse, en affirmant être les seuls survivants du crash. Pendant ce temps, dans l'île, des événements plus qu'étranges perturbent grandement les habitants. John Locke (Terry O'Quinn) reçoit une information qui le trouble profondément. Il a pour mission de ramener les six "évadés", faute de quoi une catastrophe se produira. Même s'il doit pour cela mourir... 
 
   Si certains passages des saisons précédentes (en particulier dans la troisième) manquaient singulièrement de rythme et de matière, ce n'est pas le cas présentement ! Il serait même possible de dire que c'est l'overdose ! A coups d'allers et retours permanents dans des passés plus ou moins proches, les concepteurs semblent vouloir compenser d'un coup la lenteur que l'on a pu reprocher ponctuellement à la série. Une certaine folie régnait sur cette histoire dès le commencement, mais, là, c'est carrément le délire total. Le spectateur est-il plus informé pour autant des tenants et aboutissants de cette sombre et complexe mission "Dharma" ? De la fonction de cette île aux propriétés passablement déconcertantes ? Disons qu'il est surtout ballotté dans une foultitude d'instants à la fois séparés et simultanés, à l'intérieur desquels se déroulent des événements tellement en dehors des normes physiques habituelles, que la raison se voit totalement déboussolée. Et puis, en cours de route, syndrome malheureusement hérité de la saison 3, le scénario se met à patiner sérieusement, même si quelques surprises s'invitent ici ou là. Mais la frénérie d'invention est tellement intense que le spectateur se voit précipité dans un tourbillon magnétique qui, à l'instar de celui qui se cache dans les profondeurs de l'île, attire irrémédiablement celui qui passe à portée de ses vibrations.  
 
   Au sortir de cette cinquième mouture, une seule certitude : une saison 6 est indispensable. Pour ce qui est des qualités proprement dites de ces épisodes, disons qu'ils se révèlent souvent un fourre-tout, très souvent une nébuleuse opaque, mais que, malgré cela, miracle assez remarquable, ils se montrent toujours aussi passionnants, grâce à un mixage savant de mystères insondables et de relations humaines intenses.

   
Bernard Sellier