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The master,
      (Long xing tian xia),     2013,  
 
de : Tsui  Hark, 
 
  avec : Jet Li, Wah Yuen, Jerry Trimble, Anne Rickets, Michael Burke, Crystal Kwok,
 
Musique : Yee Tat Lam

 
   
Po Chi Lam (Wah Yuen), maître en arts martiaux, s'est installé aux Etats-Unis. A son grand regret, son meilleur élève Jet (Jet Li) n'a pas voulu quitter son Orient natal. Il est un jour agressé violemment par l'un de ses anciens élèves, Johnny (Jerry Trimble), devenu professeur à son tour. Grièvement blessé, il est recueilli par Anna (Anne Rickets), une jeune sportive indocile. Lorsque Jet arrive pour retrouver son maître, il découvre que la banque est sur le point de saisir le domicile de Po... 
 
   Sur le plan strictement scénaristique, le film se contente de reprendre les recettes des succès de Bruce Lee, ("La fureur de vaincre", "La fureur du dragon"), à savoir le méchant agresseur qui veut voir disparaître ceux qu'il jalouse. Ce n'est certes pas la partie la plus intéressante, pas plus d'ailleurs que les tentatives d'humour à la Jackie Chan, qui ne sont guère concluantes. On retrouve également l'infantilisme chronique que les Orientaux aiment insérer dans leurs oeuvres, transformant certains de leurs personnages en marionnettes primaires (les trois pieds-nickelés mexicains). Lorsque l'humour flirte avec le délire, comme c'était le cas dans "Shaolin Soccer" ou "Crazy kung Fu", par exemple, le résultat atteint une sorte d'excitation communicative, ce qui n'est manifestement pas le cas ici. De plus, Jet Li, assez enveloppé à l'époque, n'avait pas encore le charisme qu'il a développé depuis, même s'il fait preuve d'une belle souplesse. Restent donc les combats qui, heureusement sauvent quelque peu l'entreprise. Bien filmés, ils permettent de prendre un petit plaisir à cette aventure dépourvue de surprises.
   
Bernard Sellier