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Person of interest,    Saison 2,      2012 
 
de : Jonathan  Nolan..., 
 
avec : Jim Caviezel, Taraji P. Henson, Michael Emerson, Kevin Chapman, Amy Acker, Sarah Shahi,
 
Musique : Ramin Djawadi



   
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   À la fin de la précédente saison, Harold (Michael Emerson) avait été kidnappé par une pirate informatique hors pair, se faisant appeler Root (Amy Acker). John Reese (Jim Caviezel) remue donc ciel et terre pour retrouver son mentor, avec l'aide des lieutenants Carter (Taraji P. Henson) et Fusco (Kevin Chapman)... 
 
   Deux éléments principaux constituaient l'intérêt de la saison 1. Le premier était le concept de prévenir les meurtres au lieu d'arriver sur place après coup. Mais, au fil des épisodes, cette idée, intéressante en elle-même, ne remplissait pas vraiment sa mission novatrice, car les péripéties retrouvaient très vite le chemin traditionnel des séries policières classiques. Le second élément, progressivement développé sur les 23 épisodes, consistait à faire de cette 'machine' extraordinaire un personnage à part entière, quasiment humain. Sa création, son utilisation, et le mystère total qui l'entourait, installaient alors une dramaturgie tout à fait captivante. Le revers de la médaille résidait dans la primarité des investigations, avec un John Reese, certes relativement sympathique malgré sa propension à la violence brute, mais infiniment moins riche psychologiquement que son alter ego aux exécutions raffinées, Dexter Morgan
 
   Dans cette seconde saison, la construction scénaristique évolue quelque peu. Nous avons toujours droit aux numéros sortis par la machine, mais en toile de fond s'installent plusieurs intrigues à rallonge qui oscillent entre une mystérieuse et cruelle pirate informatique, Root, les flics pourris de la DRH, le clownesque Leon Tao (Ken Leung), et une revenante, Kara Stanton (Annie Parisse), gorgée de noirs desseins. Ces différents axes apportent un renouvellement bienvenu à la routine des épisodes en circuit fermé, mais ne résolvent pas le problème des facilités avec lesquelles Harold parvient à la résolution immédiate de tous les problèmes. Cependant, malgré les raccourcis scénaristiques parfois risibles, il est difficile de ne pas se sentir accro à cet embrouillamini dramatique sur fond de manipulations gouvernementales et de paranoïa générale...

Bernard Sellier