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Person of interest,      Saison 3,      2013 
 
de : Jonathan  Nolan..., 
 
avec : Jim Caviezel, Taraji P. Henson, Michael Emerson, Kevin Chapman, Amy Acker, Sarah Shahi,
 
Musique : Ramin Djawadi



   
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   Au début de cette nouvelle saison, Harold (Michael Emerson) et son homme à tout faire John Reese (Jim Caviezel), se voient complétés sur le terrain par la très efficace Sameen Shaw (Sarah Shahi). Après une interruption pour une cause indéterminée, la Machine recommence à nouveau à livrer ses numéros. Le travail reprend donc rapidement, tandis que le lieutenant Carter (Taraji P. Henson), suite à un coup monté des flics ripoux de la DRH, se voit renvoyée sur la voie publique... 
 
   Une nouvelle personnalité, passablement efficace, et jamais avare de cadavres semés sur son chemin, apparaît dès le premier épisode, sans doute afin de renouveler la vision jusqu'alors exclusive des deux figures principales. La dernière partie de la précédente saison avait affiché une nette complexification des enjeux, du pouvoir de la Machine et du mystère épais qui l'entoure, au point de virer parfois à la nébulosité. La reprise s'effectue ici de manière plus simpliste et traditionnelle, même si l'on devine, en souterrain, l'émergence programmée de divers personnages et thématiques bien identifiés, comme par exemple la redoutable (et charmante !) Root (Amy Acker), provisoirement enfermée dans un hôpital psychiatrique, mais qui se prétend en contact direct avec la Machine, ou encore les hauts responsables de la DRH. Mais au bout de quelques épisodes, l'assombrissement est manifeste, avec pour point culminant un numéro 9, certes toujours imprégné de ces invraisemblances qui sont hélas récurrentes ( voir l'épisode 14 façon "Mission impossible", dont le réalisme est bafoué avec une désinvolture manifeste ), mais tout de même inattendu dans son débouché dramatique. 
 
   Ce que l'on ne peut dénier à cette série, c'est sa capacité à déterrer en permanence de nouvelles sources de mystères, à renouveler avec délectation le cheptel des figures diaboliques, et de générer, malgré ses faiblesses et ses arrangements avec l'authenticité, une addiction qui ne faiblit quasiment jamais. Avec, en prime, un ultime épisode qui ouvre des perspectives abyssales sur les manipulations gouvernementales et les suprêmes dangers du totalitarisme informatique.

Bernard Sellier