Les différents membres de la famille Fisher poursuivent leurs itinéraires personnels avec plus ou moins de dificulté. Nate (Peter Krause) doit vivre avec la maladie qui peut le frapper à tout instant. David (Michael C. Hall) cherche à remplacer son ancien compagnon, Keith (Mathew St. Patrick). Claire doit subir les délires de son copain Gabe Dimas (Eric Balfour). Quant à leur mère, Ruth (Frances Conroy), elle entreprend une "thérapie" un tantinet particulière...
Le spectateur ne bénéficie plus de l'effet de surprise et le scénario l'installe tranquillement (si l'on peut dire) dans la vie quotidienne des membres de la famille Fisher. Construit de la même manière que dans la saison précédente (chaque épisode s'ouvre sur un décès et observe les effets qu'il engendrera sur la conduite des personnages), le récit prend son temps pour explorer les méandres psychiques des protagonistes. Les rôles secondaires se révèlent souvent hauts en couleurs (Lisa, Melissa, Sarah (Patricia Clarkson), la sœur de Ruth...), et les interrogations multi directionnelles sur la façon de conduire sa vie avec conscience, sur la complexité des relations humaines, sur l'au-delà, se développent avec autant d'intelligence que d'intérêt. Les créateurs ont su enrichir dans la continuité le concept original du départ, et l'empathie du spectateur envers tous ces êtres humains plus ou moins déglingués, mais toujours profondément attachants, s'enracine sans peine.