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Sky Captain et le monde de demain, (Sky Captain and the World of Tomorrow), 2004,
de : Kerry Conran,
avec : Jude Law, Gwyneth Paltrow, Angelina Jolie, Giovanni Ribisi, Ling Bai, Trevor Baxter, Michael Gambon, Laurence Olivier,
Musique : Edward Shearmur
La ville de New York est brusquement envahie par des monstres d'acier qui détruisent tout sur leur passage. Heureusement, l'intervention aérienne de Jo "Sky Captain" (Jude law) permet de mettre en fuite les robots. Le problème est maintenant de savoir d'où ils viennent et qui les a créés. Polly Perkins (Gwyneth Paltrow), une jeune journaliste, ex-amie du héros, est contactée par un savant allemand, Walter Jennings (Trevor Baxter), qui craint pour sa vie et lui remet deux ampoules mystérieuses. Grâce à l'intervention de son ami Dex (Giovanni Ribisi), Jo apprend que c'est peut-être au Népal que se trouve la clé de l'énigme. Il y part avec Polly...
Contrairement à "V pour Vendetta" qui, sous ses dehors primaires et artificiels cachait une véritable richesse émotionnelle, psychologique et symbolique, ce film cantonne ses ambitions à une aventure délirante insérée au milieu de décors plus improbables les uns que les autres. C'est du grand n'importe quoi qui puise un peu partout ("Jurassic Park", "Indiana Jones", "La Guerre des mondes"...) son inspiration, malaxe à grands coups de fouet des thèmes divers, et régurgite le tout dans une esthétique originale, seul point positif de l'entreprise. On est à mi-chemin du dessin animé et du film réaliste. Les acteurs sont, volontairement, espérons-le, à l'image des robots qu'ils combattent : totalement inexpressifs, manifestant leurs réactions basiques à la manière de marionnettes primitives. Sans doute les amateurs d'ambiances extraordinaires, de créations futuristes novatrices (la plate-forme aérienne que commande Franky (Angelina Jolie), dont on se demande ce qu'elle vient faire là pour 5 minutes...), de divagations échevelées (les avions qui circulent sous l'eau), seront-ils aux anges. Pour ceux qui ne se fichent pas totalement d'un minimum de vraisemblance, il n'y aura pas grand chose à se mettre sous la dent...
Bernard Sellier