Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

Super 8,
       2011, 
 
de : J. J.  Abrams, 
 
  avec : Riley Griffiths, Joel Courtney, Zach Mills, Elle Fanning, Gabriel Basso, Kyle Chandler, Ryan Lee, Jessica Tuck,
 
Musique : Michael Giacchino

   
   
Fin des années 70. Dans une petite ville américaine, un groupe d'ados se passionne pour le cinéma. Charles (Riley Griffiths) écrit des scénarios et les réalise avec quelques copains, dont Joe Lamb (Joel Courtney), Martin (Gabriel Basso), et la jolie Alice Dainard (Elle Fanning). Une nuit, au cours d'un tournage, ils assistent au déraillement spectaculaire d'un train militaire, provoqué par un habitant de la ville qu'ils connaissent bien. Dès le lendemain, les militaires bouclent le terrain et des disparitions inexpliquées commencent... 
 
   Une précision tout d'abord. Les conditions de visionnage du film étaient, pour le moins, difficiles : un vol de nuit de presque 12 heures, un écran de 10 cm dans le dossier du passager de devant, une qualité video qui ferait passer une bonne vieille VHS pour le summum de la technologie... Autant dire que tous ces éléments, couplés à la fatigue, ne sont pas idéaux pour une appréciation optimale. 
 
   L'histoire, évidemment inspirée par la fameuse affaire "Roswell", se présente comme un croisement entre "E.T." et "Rencontres du 3ème type", avec, pour principaux protagonistes, de jeunes ados sympathiques, passionnés, aventuriers et cinéastes en herbe. Cet aspect humain du scénario, ainsi que la dénonciation du comportement fasciste des autorités, sont les plus enthousiasmants, car, sur le plan de l'aventure en elle-même, une certaine déception plane. Le réalisateur nous a tellement habitués, à travers ses créations tentaculaires, de type "Lost" ou "Fringe", à une complexification vertigineuse des événements, que cette narration simpliste associée à une conception de créature rébarbative et peu convaincante visuellement, ne provoque guère d'excitation émotionnelle ou sensorielle. 
 
   A revoir sur grand écran, en blu-ray, le corps et l'esprit détendus, pour une éventuelle réorientation de l'appréciation générale...
   
Bernard Sellier