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Terra nova,
      Saison 1,        2011 
 
de : Jon  Cassar..., 
 
avec : Jason O'Mara, Shelley Conn, Christine Adams, Naomi Scott, Landon Liboiron, Stephen Lang,
 
Musique : Brian Tyler

   
   
Au vingt-deuxième siècle, l'air est devenu irrespirable et l'avenir de l'humanité est définitivement bouché. Les autorités ont mis en place un passage vers le passé, 85 millions d'années auparavant, et envoient régulièrement un certain nombre de "colons". C'est ainsi que le docteur Elisabeth Shannon (Shelley Conn), ses trois enfants, et son mari, Jim (Jason O'Mara), échappé de prison, font partie du dixième "pélerinage". Ils arrivent à Terra Nova, dirigée par le commandant Nathaniel Taylor (Stephen Lang). 
 
   C'est une espèce de croisement entre "Lost" pour les mystères du lieu, "Meadowlands", pour l'accoutumance à la cohabitation en vase clos, et "Jurassic Park" pour les grosses bébêtes agressives, qui nous est présenté ici. A priori, ce mixage promet une avalanche d'épisodes captivants. Tout au moins sur le papier. Car, dans la réalité, il n'en est pas tout à fait de même. Certes, il y a de l'action, des agressions diverses, quelques énigmes, mais la sauce a bien de la difficulté à prendre complètement. Sans être inintéressants, les personnages, à quelques exceptions près (une Skye (Allison Miller) trouble mais attachante, un Commandant Taylor qui ne manque pas de punch), manquent d'envergure et de charisme, et attirent difficilement l'empathie du spectateur, d'autant plus que les péripéties, très classiques (attaque de sauriens, meurtres, dangerosité de la jungle, rivalité entre factions...), n'affichent pas un intérêt transcendant. 
La tension augmente à quatre épisodes de la fin, mais l'ensemble se tourne résolument vers un affrontement classique entre l'ombre et la lumière, les profiteurs et les humanistes, dans lequel la technologie futuriste remplace progressivement un milieu naturel antédiluvien qui n'est plus là que pour la forme. Heureusement, la surprise finale permet d'espérer une saison 2 qui réserverait quelques sensations excitantes. Souhaitons seulement que les scénaristes ne nous embarquent pas dans une kyrielle de péripéties tordues à la manière de "Lost", pour déboucher sur beaucoup de vide artificiellement rempli...
   
Bernard Sellier