Le vol des cigognes, film de Jan Kounen, commentaire

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Le vol des cigognes,
       2012, 
 
de : Jan  Kounen, 
 
  avec : Harry Treadaway, Antoine Basler, Rutger Hauer, Richard Lukunku, Perdita Weeks, Clemens Schick,
 
Musique : Eric Neveux

 
 
Jonathan Anselme (Harry Treadaway) travaille avec un chercheur résidant en Suisse, Max Bohm (Danny Keogh), sur le suivi de la migration des cigognes. Mais ce dernier est retrouvé mort dans le nid de l'un des volatiles. Le jeune anglais se rend alors en Bulgarie, où se trouve l'un des collaborateurs du projet d'étude. Mais il est également mort depuis peu... 
 
 Jean-Christophe Grangé n'a vraiment pas de chance avec les adapatations cinématographiques, dont il est pourtant, à chaque fois, co-scénariste. Autant ses ouvrages se révèlent souvent passionnants, autant les films qui en sont tirés pataugent dans l'indigence ou le navrant. "Les rivières pourpres" 1 ou 2 se montraient aussi peu captivantes que "Le concile de pierre". Et ce n'est pas ce "Vol des cigognes" qui relève la barre ! Dès le début, la crédibilité s'annonce en berne. Personnages inconsistants, dépourvus du moindre charisme, qui plus est moyennement doublés, dialogues affreusement prosaïques, univers psychédélique gratuit ( on retrouve le goût de Jan Kounen pour les trips hallucinogènes : "Blueberry", "D'autres mondes"... )..., l'entreprise patine désespérément dans une semoule particulièrement fade. Au bout de 80 minutes, aucun noeud majeur ne s'est encore dessiné. Nous avons simplement vu des ombres s'agiter, se tirer dessus, de vagues événements à peine intrigants survenir de-ci de-là, et beaucoup de remplissage sans densité dramatique réelle s'installer pour meubler le vide narratif. La seconde partie n'est pas mieux lotie, faite d'un mix de souvenirs, de rêves, de visions, de suggestions hypnotiques, de polar survolé, de quête existentielle, qui ne fonctionne quasiment jamais. 
 
 En résumé, un foutoir ésotérico-policier, dont chaque composante réussit l'exploit, si l'on peut dire, de ne générer qu'indifférence et ennui...
   
Bernard Sellier