Harry Bosch (Titus Welliver) a fini par confondre Bradley Walker (John Getz) pour l'assassinat de l'avocat Howard Elias ainsi que pour celle de sa propre mère plus de trois décennies auparavant. Quinze mois ont passé. Un pharmacien est abattu dans son officine. Il participait à un trafic de médicaments. Son fils Jose (Yani Gellman) s'enfuit et se cache. Pendant ce temps, une affaire vieille de ving ans est rouverte. Il semblerait qu'une analyse ADN récente mette en doute la culpabilité de Preston Borders (Chris Browning), incarcéré pour meurtre...
Changement de style narratif pour ce début de saison, qui déroule un long flashback expliquant la séquence sous haute tension qui ouvre l'histoire. Comme précédemment, cette intrigue principale va occuper l'espace des dix épisodes, tout en laissant la place à diverses aventures parallèles, en majorité captivantes, qui apportent une masse de substance très appréciable et enrichissent beaucoup les relations psychologiques et tactiques entre les personnages. Il est indéniable que la série a trouvé son rythme de croisière et son style personnel, grâce aux tempéraments marqués de Bosch lui-même, mais aussi de nombreux partenaires typés dans tous les registres, du comique léger (Laurel et Hardy) au dramatico-politique (Jerry avec la mort de certains de ses parents tués par un tyran, Irvin avec sa présentation à la mairie de L.A., ou encore la jeune droguée Elizabeth Clayton, dont la fille Daisy a été assassinée sans que le meurtrier soit découvert). Toutes ces péripéties en attente laissent présager un développement important dans la sixième saison, à ce jour la dernière. La narration est conduite avec une efficacité sans faille, même si, par moments, une attention soutenue est nécessaire pour ne pas se laisser déborder par le flot d'informations et le grand nombre de personnages secondaires.
Une série très classique dans sa conception comme dans sa réalisation, mais d'une tenue dramatique remarquable et captivante.