Harry Bosch, Saison 6, série de Eric Overmyer, commentaire

  Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

Harry Bosch,
       Saison 6,      2019 
 
de : Eric Ellis  Overmyer..., 
 
avec : Titus Welliver, Jamie Hector, Brent Sexton, Amy Aquino, Lance Reddick, Troy Evans, Annie Wersching, Madison Lintz,
 
Musique : Jesse Voccia


   
Saison 1           Saison 2           Saison 3             Saison 4            Saison 5

    Ne pas lire avant d'avoir vu la saison

   Onze mois ont passé. Stanley Kent (Kovar McClure), spécialiste en physique médicale, dérobe des tubes de césium pour obtenir la libération de sa femme Alicia (Lynn Collins). Mais il est exécuté. Harry Bosch (Titus Welliver) doit collaborer avec le FBI pour retrouver au plus vite l'élément radioactif. Irvin Irving (Lance Reddick) se prépare à la campagne pour la mairie de L.A. Maddie (Madison Lintz) travaille au cabinet de maître Chandler (Mimi Rogers) pour un éventuel dédommagement dû à un homme emprisonné depuis dix ans et censé être innocent...

     Ce ne sont là que quelques unes des multiples intrigues qui s'entremêlent à nouveau. Il y a aussi l'enquête sur l'assassinat des deux flics véreux, l'infiltration du gang de l'haïtien Jacques Avril (Treva Etienne), une investigation sur le meurtre, dix ans plus tôt, de la jeune Daisy Clayton (V.I.P.), le démantèlement partiel du groupuscule libertaire 308 qui prépare des représailles... Autant dire que les équipes du LAPD ne chôment pas. Tout comme dans les saisons précédentes, cette richesse frôle parfois l'overdose et le récit demande une attention de tous les instants pour ne pas se perdre dans le fouillis des personnages. Amazon Prime offre d'ailleurs une aide précieuse en affichant les noms de ceux qui sont présents dans une scène, si l'on appuie sur «Pause». C'est souvent utile, d'autant plus que la clarté de la présentation des nouvelles individualités n'est pas toujours optimale !

    Le problème, c'est que, contrairement aux deux saisons précédentes, le scénario éprouve quelques difficultés à équilibrer toutes ses composantes. Certaines, par exemple la campagne à la mairie d'un Lance Reddick toujours monolithique, ne sont pas des plus passionnantes. D'autres, comme le danger latent du mouvement des «Souverains» disparaît et refait surface sans qu'on sache trop pourquoi. Malgré cette multitudes de sujets, il y a par moments des baisses de régime et ce qu'on pourrait appeler du remplissage, même si la qualité de l'écriture permet de masquer ces espaces par une observation attrayante de personnages sympathiques (le lieutenant Billets, Laurel et Hardy, Maddie...). En revanche il est très intéressant de plonger dans les arcanes de la justice américaine, ses odieux accords entre parties,  et de suivre les subtils outils, souvent à la limite de l'abjection, utilisés par la redoutable Chandler. 

    Une série d'excellente tenue.

   
Bernard Sellier