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The sentinel,
     2006, 
 
de : Clark  Johnson, 
 
  avec : Michael Douglas, Eva Longoria, Kiefer Sutherland, Kim Basinger, Martin Donovan, Ritchie Coster,
 
Musique : Christophe Beck


   
Pete Garrison (Michael Douglas) a fait une carrière remarquée parmi les agents de sécurité de la Maison Blanche, puisqu'il a reçu, jadis, une balle destinée au Président Reagan. Aujourd'hui, il travaille toujours dans le même poste, mais son statut a légèrement changé, puisqu'il est l'amant secret de la femme du Président, Sarah Ballentine (Kim Basinger). Lorsque la menace d'un attentat est avérée, et qu'il est quasiment sûr qu'un espion se dissimule parmi la garde rapprochée, divers éléments semblent se retourner contre Pete. Son collègue David Breckinridge le croit d'ailleurs coupable... 
 
   Si le film était sorti il y a dix ou quinze ans, peut-être aurait-il produit une certaine impression positive. En 2006, non seulement il ne fait plus illusion, mais encore il se confronte à diverses réussites majeures dans le genre, et ce sont surtout ses défauts que l'on détecte. La seule explication que l'on puisse trouver à sa conception réside d'ailleurs dans des motivations fort éloignées de l'intérêt scénaristique d'une intrigue : à savoir le regroupement d'acteurs majeurs, dont le succès présent ou la célébrité passée permettront d'engranger un joli paquet de dollars : Kiefer Sutherland, auréolé de sa participation à la série "24" ; Michael Douglas, qu'il n'est nul besoin de présenter ; et Kim Basinger, qui, 20 ans après "9 Semaines et demie", ne semble pas avoir vieilli d'un mois !  
 
   Concrètement, le film se nourrit à moult rateliers, et recycle, souvent en beaucoup moins bien, un nombre incalculable d'oeuvres. Pour n'en citer qu'un petit nombre : "Sens unique", "Ennemi d'état", "The Bodyguard", "Meurtre en suspens", sans oublier, bien sûr, le premier épisode de la série "24". Il parvient même, ce qui est un comble, à gâcher les quelques atouts que sont les acteurs charismatiques qui l'habitent et une intrigue qui se veut haletante, tant le scénario est cafouilleux et le montage confus. Dans le genre agité, fiévreux, Tony Scott se montre infiniment plus efficace et mordant. La psychologie est, bien sûr, réduite à sa plus simple expression, et, cerise sur le gâteau, si l'on peut dire, la musique est soûlante... 
 
   A peine de quoi passer une soirée coin du feu agréable...
   
Bernard Sellier