Terminator 2, film de James Cameron, commentaire

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Terminator 2,
     (Terminator 2, Judgment Day),       1991, 
 
de : James  Cameron, 
 
  avec : Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton, Joe Morton, Edward Furlong, Robert Patrick, Xander Berkeley,
 
Musique : Brad Fiedel

 
   
2029. Los Angeles est un champ de ruines dans lequel s'affrontent êtres humains survivants et machines perfectionnées. Skynet, l'ordinateur central contrôlant les robots, a envoyé dans le passé deux Terminator, destinés à éliminer celui qui doit devenir le chef de la résistance humaine, John Connor. Le premier, parvenu en 1984, avant que Sarah Connor ne soit enceinte, a échoué. Le second arrive quelques années plus tard. Il s'agit d'un T 1000 (Robert Patrick), modèle en poly-alliage mimétique, ultra performant. John Connor (Edward Furlong), âgé d'une douzaine d'années, est devenu un garnement, élevé par des parents adoptifs, Todd Voight (Xander Berkeley) et sa femme Janelle (Jenette Goldstein). Sarah, obsédée par la vision du conflit nucléaire qui doit détruire le monde en 1997, est enfermée dans un hôpital psychiatrique. Mais, en même temps que l'arrivée du T 1000, se produit celle d'un autre Terminator (Arnold Schwarzenegger), programmé pour protéger l'adolescent... 
 
   S'il ne fait pas de doute que c'est "La guerre des étoiles" qui, en 1977, a inauguré une nouvelle ère dans le monde des effets spéciaux, c'est l'oeuvre de James Cameron qui a véritablement ouvert une porte révolutionnaire dans la crédibilité des trucages numériques. Quinze ans après, "Terminator 2" demeure un chef-d'oeuvre indémodable d'aventure épique et fantastique. Alors que nombre de réalisations alignent une foultitude de cascades gratuites, souvent plus grotesques que convaincantes, pour le simple besoin d'épater une galerie toujours plus exigeante, "T2" offre au spectateur son content de spectaculaire, mais intelligemment associé à un drame émotionnel captivant et à une réflexion sensée sur la responsabilité des scientifiques.  
 
   La "créature" incarnée par Schwarzenegger avec un faux sérieux réjouissant, n'est pas sans évoquer le futur Jack Slater de "Last action hero", ou encore l'extra-terrestre de "Starman", découvrant les émotions humaines au fil de sa fuite avec Jenny Hayden. Quant à l'hypothèse fondatrice de l'histoire, directement issue de "2001, Odyssée de l'espace", où le robot "Hal" quittait le stade d'exécuteur passif pour celui d'une individualité consciente et créatrice, elle mêle de manière passionnante les paradoxes temporels, souvent visités par le cinéma ("Retour vers le futur", "Nimitz, retour vers l'enfer"...), des morceaux de bravoure époustouflants (impossible d'oublier le T 1000 se reconstituant après avoir été décomposé par l'azote liquide), et un panaché de personnages dont la sensibilité et la psychologie ne sont jamais sacrifiés. Enorme machine dans laquelle action, humour discret et imagination se marient avec bonheur, mais également fresque intimiste qui se clôt sur un dénouement aussi simple qu'émouvant. Génial...  
 
   P.S. Le commentaire ci-dessus concerne la version "Director's Cut" de 145'.
   
Bernard Sellier