White House down, film de Roland Emmerich, commentaire

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White house down,
        2013, 
 
de : Roland  Emmerich, 
 
  avec : Jamie Foxx, Channing Tatum, Maggie Gyllenhaal, Jason Clarke, Richard Jenkins, Lance Reddick,
 
Musique : Thomas Wanker, Harald Kloser

 
   
Le Président des Etats-Unis, Sawyer (Jamie Foxx), est sur le point de conduire une rencontre internationale afin de ramener la paix au Moyen-Orient. Mais c'est sans compter sur la rancoeur de l'un de ses plus anciens collaborateurs, bien décidé à se venger... 
 
   Le film est sorti quasi simultanément avec celui de Antoine Fuqua, "La chute de la Maison Blanche", sur un pitch rigoureusement identique. Il ne fait pas de doute que nos chers cousins américains éprouvent un grand besoin de soigner leur victimite masochiste au moyen de thérapies efficacement spectaculaires. L'aventure dominée de la tête et des épaules par Gérard Butler ne manquait assurément pas d'énergie destructrice. Mais Roland Emmerich a du répondant, du lourd, très lourd, derrière lui : "Independance day", "The Patriot", "Le jour d'après", "2012", "Godzilla"... Et il n'est pas du genre à laisser piétiner les plates bandes soigneusement entretenues au fil des années et des blockbusters. Donc, là où Antoine Fuqua ne compose qu'un thriller mega efficace, il mitonne du grandiloquent, du superlatif, de l'hénaurme, un concentré pur jus de manipulations tous azimuts, mentale, lacrymale, émotionnelle, politique, et emballe le tout avec une telle frénésie inconsciente, un tel culot, que le spectateur décervelé ne peut que rester ébahi devant ce spectacle déconcertant d'intoxication primaire. 
 
   Au bout de deux heures, tout est dit. Le Président est sauvé, la nation est sauvée, la paix du monde est sauvée, par le pouvoir invincible d'une fillette qui, grâce à cette épreuve hautement initiatique, retrouve du coup l'admiration pour son père, le héros. Rien ne manque. Même pas quelques petites pointes d'humour. Ah si, tout de même : l'inoxydable chien, qui parcourt la plupart des films catastrophe. 
 
   Les pollutions physiques ne manquent pas sur notre planète, et menacent directement la survie de l'espèce humaine. Mais ce sont peut-être les pollutions mentales qui sont le plus à redouter...
   
Bernard Sellier