Dexter, saison 2, de Keith Gordon, commentaire

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Dexter,
      Saison 2,      2007 
 
de : Keith  Gordon, Michael  Cuesta..., 
 
avec : Michael C. Hall, Julie Benz, Jennifer Carpenter, Lauren Vélez, David Zayas, James Remar, Keith Carradine, Erik King,
 
Musique : Daniel Licht


 
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Ne pas lire avant d'avoir vu la série

 Miami a définitivement perdu son tueur de glace. Grâce aux bons soins discrets de Dexter (Michael C. Hall). Sa demi-soeur, Debra (Jennifer Carpenter), à peu près remise de ses émotions, reprend son poste à la Criminelle. Angel Batista (David Zayas), grièvement blessé, est définitivement remis sur pied. Bref, tout irait pour le mieux dans le meilleurs des mondes de Floride si, par hasard, des chercheurs de trésors sous-marins ne découvraient une multitude de morceaux de cadavres au fond de l'océan ! Devant l'énormité du problème, le FBI dépêche son meilleur agent, Frank Lundy (Keith Carradine) sur les lieux, afin de venir au secours des policiers et de leurs deux spécialistes, Vince Masuka (C.S. Lee) et... notre cher Dexter... 
 
 Les miracles sont-ils reproductibles ? Après une première saison dont le scénario atteignait les sommets du tétanisant, dont les personnages provoquaient un attachement aussi immédiat qu'intense et durable, il était légitime de se demander si une suite pouvait maintenir la qualité dramatique à un niveau équivalent. Au vu du résultat, il est impossible de répondre par un "oui" inconditionnel. Entendons-nous bien. La série demeure à un niveau infiniment supérieur à celui de l'immense majorité de ses consoeurs. Mais affirmer que la tension et l'intérêt se maintiennent sur les cimes précédemment atteintes serait distordre la réalité. Au chapitre des éléments positifs, l'introduction du personnage de Lila Tournay (Jaime Murray), qui, loin d'être un ajout secondaire ou opportuniste, permet l'ouverture d'une évolution riche et passionnante du psychisme de Dexter. La relative linéarité psychologique de la saison 1 laisse ici la place à un voyage gorgé de surprises dans les méandres de son inconscient, avec à la clé : doutes, peurs, interrogations, ainsi qu'une approche progressive vers l'apprentissage de la confiance. Mais, à côté de cela, le magnétisme de l'histoire subit un affaiblissement assez sensible. Sans être véritablement décousu, le scénario apparaît moins rigoureux, donne l'impression de s'étirer, voire parfois de flotter, un peu à l'image du mental perturbé de Dexter. Quelques digressions longuettes font leur entrée, pénalisant légèrement l'intensité dramatique et le suspense. Heureusement que le dénouement se hisse à une altitude rassurante... Que nous réserve ce "cher" Dexter pour la troisième saison ???

   
Bernard Sellier