Dexter (Michael C. Hall) est profondément inquiet de la disparition de sa soeur Debra (Jennifer Carpenter), très choquée par la fin tragique du lieutenant La Guerta (Lauren Vélez). Elle s'est reconvertie dans un travail de chasseur de primes pour une société privée. Pendant ce temps, un nouveau tueur en série sévit à Miami...
Étant donné la proximité de la fin programmée de la série, les scénaristes ont démarré cette ultime saison sur les chapeaux de roue, avec, dans les trente premières minutes, pas moins de trois intrigues simultanées : un criminel qui joue les neurochirurgiens, Debra qui joue les infiltrées auprès de dangereux individus... Mais c'est évidemment l'apparition de la mystérieuse, ambiguë, et inquiétante Evelyn Vogel (Charlotte Rampling), neuropsychiatre de son état, qui retient l'attention. Si son parachutage soudain peut sembler passablement gratuit, sa présence possède le mérite de disséquer plus profondément encore les relations troubles et complexes qu'entretiennent Dexter et sa soeur. En revanche, sur le plan strictement policier et dramatique, le récit semble éprouver, au début, une certaine difficulté à tenir la distance, ce qui nous vaut quelques errements, avec la réapparition d'une ancienne connaissance, dont la présence, charmante, c'est incontestable, respire quand même l'opportunisme.
Heureusement la seconde moitié négocie habilement les intéractions entre les différents protagonistes et le dénouement, placé sous très haute tension, clôt magistralement cette saga, grâce au télescopage détonant du drame, de l'ambiguïté, de la culpabilisation, des ténèbres, de la lumière et de l'amour. Bref, toutes les composantes qui ont créé le charme puissant et vénéneux de "Dexter". Même si le dénouement laisse un peu perplexe...