Dexter, saison 4, de Keith Gordon, commentaire

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Dexter,
       Saison 4,      2009 
 
de : Keith  Gordon, Michael  Cuesta..., 
 
avec : Michael C. Hall, Julie Benz, Jennifer Carpenter, Lauren Vélez, James Remar, Erik King,
 
Musique : Daniel Licht


 
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 Dexter (Michael C. Hall) est devenu le conjoint de Rita (Julie Benz) et le père d'un petit Harrison. Cette nouvelle situation ne se révèle pas vraiment une sinécure. Le nouveau-né pleure abondamment, la jeune femme attend de son époux une attitude responsable, et les voisins se montrent particulièrement envahissants. Tout cela perturbe beaucoup Dexter qui mélange en plein tribunal les expertises, et voit remettre en liberté, par sa faute, un meurtrier notoire. Il ne lui reste donc plus qu'à le liquider, mais, même dans cette pratique devenue quasi routinière, il parvient, suite à un accident de voiture, à oublier ce qu'il a fait du corps ! 
 
 Durant une large première moitié, cette nouvelle et peut-être dernière saison (?) souffle alternativement le brûlant et le tiède. Ce à quoi nous n'étions guère habitués jusqu'alors. La vie familiale de Dexter occupe une large place, ce qui, en soi, est loin d'être rhédibitoire, car la personnalité profonde du quidam est pour le moins originale, passionnante et richissime. Mais cette prééminence relègue un peu au second plan les tensions dramatiques et criminelles, affaiblissant, du même coup, les dimensions crépusculaires, sauvages, qui habitaient en permanence les précédentes saisons. Il serait même possible de dire que la narration est parfois languissante, que l'intrigue est un tantinet erratique, à l'image de la conscience du héros, que la sensation permanente d'urgence s'est évaporée, bref que la routine pointe le bout de son vilain nez. Et cela, malgré la présence hautement magnétique de John Lithgow, aussi charmeur dans la bonhomie altruiste "Jekyll" que tétanisant dans son aspect "Hyde". Mais... Les créateurs ont le génie de savoir rebondir avec autant d'efficacité que de soudaineté. Ce qui nous donne droit, à mi-parcours, à un rebondissement intense ainsi qu'au final à un drame que l'on n'est pas près d'oublier et qui semble ouvrir la porte à une saison 5. 
 
 Malgré tout, globalement, cette quatrième épopée laisse un chouia perplexe, d'autant plus que le dénouement semble avoir été précipité comme si les scénaristes, après avoir batifolé un brin en cours de route, s'apercevaient qu'il commençait à être urgent de conclure, à deux épisodes de la fin...

   
Bernard Sellier