Dexter, saison 3, de Keith Gordon, commentaire

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Dexter,
     Saison 3,      2008 
 
de : Keith  Gordon, Michael  Cuesta..., 
 
avec : Michael C. Hall, Julie Benz, Jennifer Carpenter, Lauren Vélez, David Zayas, Mike Erwin, Keith Carradine, Desmond Harrington, Jason Manuel Olazabal,
 
Musique : Daniel Licht


 
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 Un certain calme est revenu à Miami après la disparition du "boucher de Bay Harbor". Dexter (Michael C. Hall) coule des jours heureux en compagnie de Rita (Julie Benz) et se décide à reprendre sa mission première, c'est-à-dire exécuter les criminels qui ont échappé à la justice. Il s'intéresse à un nommé Freebo (Mike Erwin), libéré pour vice de procédure alors qu'il avait assassiné deux étudiantes, et présentement dealer à plein temps. Mais la visite nocturne dans la maison de la cible tourne au cauchemar. Dexter est agressé par un homme qui se battait avec Freebo. Ce dernier s'enfuit tandis que Dexter tue l'inconnu. Le lendemain, la vérité éclate. Le mort est un certain Oscar Prado (Nick Hermz). Ses deux frères, Miguel (Jimmy Smits) et Ramon (Jason Manuel Olazabal), sont respectivement procureur adjoint de Miami et membre de la police ! Peut-être un sale temps pour Dexter... 
 
 Après deux premières saisons sous très haute tension, une éternelle question taraude le spectateur, comme à chaque nouvelle mouture de "24 Heures" : une quasi perfection est-elle renouvelable ? Aussi improbable que cela soit, la réponse est oui ! Les créateurs ont réussi un tour de force qui peut se résumer ainsi : le renouvellement dans la continuité, grâce à la diversification des approches de cet être à multiples facettes qu'est Dexter. Un équilibre à peu près parfait est trouvé ici entre intrigues criminelles, suspense, activités socio-professionnelles et introspection psychologique des personnages. Peuplé de multiples protagonistes, le scénario réussit l'exploit de donner à chacun une position marquée, une individualité expressive, tout en ne laissant aucun rôle secondaire sur la touche. C'est incontestablement du grand art, d'autant plus que l'originalité du "héros", loin de s'émousser avec le temps, se voit renforcée et toujours plus habitée au fur et à mesure que les événements provoquent un modelage de sa psyché. Le sensible et maladroit Angel Battista, la cinglante et séduisante Debra, qui ignore plus que jamais l'existence du mot "diplomatie", le mystérieux et ambigu Miguel, la tendre et délicate Rita, le glauque Masuka, autant d'individualités qui font désormais partie du paysage évolutif inoubliable de cette série pour le moment 100% captivante...

   
Bernard Sellier