Carrie Mathison (Claire Danes), agent de la CIA, est à nouveau très perturbée psychologiquement, suite à l'attentat meurtrier qui a frappé les locaux de Langley. D'autant plus qu'elle voit dans son ami de toujours, Saul Berenson (Mandy Patinkin), le principal responsable de l'internement dont elle est l'objet...
Le démarrage de cette troisième saison se révèle laborieux. Les enjeux ne sont pas très clairs, le suspense pointe aux abonnés absents, certaines situations sont cafouilleuses, le scénario s'appesantit longuement sur des situations dont la causalité nous échappe, et Carrie en fait vraiment beaucoup dans l'agitation pathologique. Si au bout d'un certain temps la narration s'éclaire, il n'en demeure pas moins que la construction dramatique des épisodes laisse perplexe. Le personnage central, Brody, déserte un grand nombre d'épisodes, mais en occupe entièrement un, sans justification majeure. La dépression de Dana tient une large place qui ressemble beaucoup à du remplissage. Carrie, elle-même, paraît subir les faiblesses d'un récit qui se cherche et patine souvent. Quelques domaines demeurent intéressants (les approches divergentes de la mission de la CIA...), quelques moments intenses subsistent (les retrouvailles de Carrie et de Brody, celles, douloureuses, de Brody et de sa fille...), mais il est bien difficile de se passionner pour cette saison, tant les ingrédients ont du mal à s'amalgamer harmonieusement. Et ce n'est pas le dénouement, certes surprenant, tendu à l'extrême, émouvant, mais générateur de grosses inquiétudes pour l'intérêt de la future saison 4, qui provoquera une impatience fiévreuse...