Homeland, Saison 4, série de Michael Cuesta, commentaire

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Homeland,
      Saison 4,      2011 
 
de : Michael  Cuesta, Daniel  Attias..., 
 
avec : Claire Danes, Damian Lewis, Morena Baccarin, David Harewood, Jackson Pace, Mandy Patinkin,
 
Musique : Sean Callery


   
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   Carrie Mathison (Claire Danes), agent de la CIA, est en poste en Afghanistan. Son collègue, Sandy Bachman (Corey Stoll), directeur du Centre d'Islamabad, possède un contact secret qui lui fournit depuis quelque temps de précieuses informations sur la localisation des chefs terroristes. Une nouvelle frappe aérienne est effectuée à la suite d'une nouvelle révélation. La cible est détruite, mais de très nombreux civils, qui assistaient à un mariage, sont tués. Sandy, dont l'identité a été révélée, est lynché par la foule pakistanaise... 
 
   Après une saison 3 relativement décevante, c'est à une véritable résurrection que nous assistons ici. Le thème original n'est plus qu'un lointain souvenir, et c'est un passionnant thriller politico-guerrier qui se déroule sous nos yeux. Une sorte de "24 heures" qui se serait affranchi du contraignant timing, des surenchères qui frisaient parfois l'overdose, et qui ne zapperait pas l'intensité psychologique et l'humanité des personnages. Pour synthétiser, disons que l'équilibre entre suspense, tensions événementielles, dramaturgie intime et gestion des individualités est quasiment parfait. Un sans faute. Car, contrairement à l'immense majorité des séries de première grandeur, ce n'est pas sur deux ou trois têtes d'affiche que se concentre l'attention. Tous les intervenants, du plus élevé au plus humble, existent avec une intensité et une authenticité époustouflantes. Martha Boyd, son mari Dennis, Aasar Khan, Fara Sherazi, le touchant Aayan Ibrahim, Kiran, Max, Andrew Lockhart, sans oublier, évidemment Carrie, Peter Quinn et Saul Berenson, tous gravent dans cette saison particulièrement sauvage un sillon bouleversant que l'on n'est pas près d'oublier. 
 
   Un modèle du genre, une réussite magistrale qu'il sera bien difficile de dépasser, voire d'égaler, puisqu'il apparaît qu'une saison 5 est sur les rails.

   
Bernard Sellier