Homeland, Saison 7, série de Michael Cuesta, commentaire

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Homeland,
      Saison 7,      2018 
 
de : Michael  Cuesta, Daniel  Attias..., 
 
avec : Claire Danes, Damian Lewis, Morena Baccarin, David Harewood, Jackson Pace, Mandy Patinkin,
 
Musique : Sean Callery


   
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   Saul Berenson (Mandy Patinkin) et deux cents autres personnes de haut rang ont été incarcérées en toute illégalité suite à l'attentat perpétré contre la Présidente Elizabeth Keane (Elizabeth Marvel). Mais les réactions hostiles à ces pratiques se multiplient, d'autant plus que le Général McClendon (Robert Knepper), condamné 'seulement' à la perpétuité, meurt brusquement d'une 'crise cardiaque' lors de son incarcération. Le journaliste Brett O'Keefe (Jake Weber) continue à narguer la police. Quant à Carrie Mathison (Claire Danes), hébergée par sa soeur Margaret (Amy Hargreaves), elle tente en vain de faire témoigner l'un de ses contacts, Dante (Morgan Spector) auprès du Sénateur Paley(Dylan Baker)... 
 
   Le moins qu'on puisse dire, c'est que Carrie ne se porte pas bien ! Sa pathologie bipolaire tient même une place énorme ( voire excessive ) dans cette saison. Il faut dire qu'entre ses soupçons, ses enquêtes, ses relations tendues avec sa soeur et ses obligations envers la petite Frannie, cela fait beaucoup de contraintes et de tiraillements. Mais c'est aussi ce qui constitue le charme et la personnalité complexe de la jeune femme. 
 
   Le scénario de cette ( avant-dernière ? ) saison évoque immédiatement les soupçons d'ingérence russe dans la dernière élection présidentielle américaine. En l'occurrence, c'est ici la position de la Première Dame qui est plus que menacée. Ce qui signifie que l'action n'a que fort peu de place dans ces douze épisodes. Nous sommes confrontés à une "Chute de la Maison Blanche", mais dans laquelle les manipulations, les twweets, les insinuations, les calculs personnels remplacent ( très avantageusement ! ) les gros bras et les bazookas. Et il est agréable de reconnaître que le spectateur ne perd pas au change. Les deux derniers épisodes sont là pour nous démontrer que l'angoisse et le suspense peuvent naître aussi bien de drames intérieurs que de combats spectaculaires. Une autre surprise réside dans le fait que le premier plan est partagé intelligemment entre Carrie et une Présidente qui, d'épisode en épisode, gagne tout autant en finesse qu'en intérêt. Nombre de personnalités évoluent en permanence entre différentes nuances oscillant du blanc au noir, ce qui constitue la richesse d'une intrigue qui analyse avec une certaine acuite les pouvoirs délétères de l'information et de l'Internet. Dommage tout de même que quelques étirements inutiles émaillent les premiers épisodes.

   
Bernard Sellier