Line of duty, saison 4, série de Jed Mercurio, commentaire

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Line of duty,
     Saison 4,      2017 
 
de : Jed  Mercurio..., 
 
avec : Martin Compston, Vicky McClure, Adrian Dunbar, Craig Parkinson, Gregory Piper, Neil Morrissey, Claire Keelan,
 
Musique : Carly Paradis


 
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Ne pas lire avant d'avoir vu la saison

 
Une jeune fille est kidnappée par un individu cagoulé. Prévenus très vite, les services de police commandés par la capitaine Roz Huntley (Thandiwe Newton), parviennent à sauver la jeune fille dans une maison en flammes. La bâtisse appartient à un certain Michael Farmer (Scott Reid), déjà condamné. Roz, persuadée de tenir le coupable, l'inculpe. Mais le responsable des scènes de crimes, Tim Ifield (Jason Watkins) émet de sérieux doutes sur cette certitude. Il en réfère aux services du capitaine Hastings (Adrian Dunbar)...

 Après une saison 3 superlative à tous points de vue, en permanence jouissive, et gorgée de tous les rebondissements possibles, il semble difficile de conserver un tel niveau d'excellence. À son commencement, l'histoire présente un caractère nettement plus intimiste que les précédentes. Elle se concentre sur l'énigmatique et manipulatrice capitaine Huntley, ainsi que son conjoint, mais se reconnecte également avec certaines intrigues précédentes, en particulier issues de la saison 1. Ces recoupements procurent au récit une densité et une un réalisme intenses, comme si le spectateur devenait un membre de l'équipe anti-corruption, et découvrait en temps réel, les rebondissements majeurs. Cette construction progressive d'un tableau final, obtenu grâce à l'accumulation des pièces du puzzle au cours des différentes saisons, balaie l'artificialité qui est de mise dans les séries qui changent d'intrigue à chaque épisode. Ici encore, l'intensité dramatique croît de façon exponentielle, et, une fois de plus, c'est le malheureux Steve Arnott (Martin Compston) qui paie les pots cassés. La complexité des données impose une bonne concentration lors des longues confrontations (un épisode 4 à marquer d'une pierre blanche), mais c'est cette richesse qui fait le prix de cette création britannique de très haute volée, dotée de personnages riches et émouvants, même s'ils appartiennent davantage à l'ombre qu'à la lumière (en l'occurrence, ici, une mémorable Thandiwe Newton, toujours aussi fascinante et charismatique). 
   
Bernard Sellier