Line of duty, saison 5, série de Jed Mercurio, commentaire

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Line of duty,
     Saison 5,      2019 
 
de : Jed  Mercurio..., 
 
avec : Martin Compston, Vicky McClure, Adrian Dunbar, Craig Parkinson, Gregory Piper, Neil Morrissey, Claire Keelan,
 
Musique : Carly Paradis


 
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Le commandant de la police, Derek Hilton (Paul Higgins), confondu par les services du capitaine Hastings (Adrian Dunbar), a été retrouvé mort. Un transport de drogue, destinée à être détruite, est attaqué par un groupe sous les ordres de John Corbett (Stephen Graham). Trois flics sont tués. Seule survit le sergent Jane Cafferty (Sian Reese-Williams). Très vite, Steve Arnott (Martin Compston) et Kate Fleming (Vicky McClure) apprennent que John est un lieutenant infiltré qui n'a pas donné signe de vie depuis plusieurs mois...

 L'AC12 poursuit donc son enquête, au-delà des évènements ponctuels qui s'accumulent, pour découvrir le (ou la) supposé(e) haut(e) gradé(e) de la police qui contrôle le crime organisé sous le psudonyme de "H". Une fois de plus, le récit accumule les faux-semblants, les rebondissements, les pistes illusoires, les taupes sous couverture, dans un ballet virevoltant qui capte l'attention dès le début, pour ne plus la lâcher jusqu'à la (provisoire) résolution de l'affaire. Ce qui est exceptionnel dans l'ensemble de cette série, c'est le sérieux apporté à la construction dramatique. Celle-ci est dépourvue de toutes les scories, de toutes les intrigues secondaires, souvent superflues, qui polluent les colonnes vertébrales des histoires. Dans le cas présent, tous les personnages principaux, qui forment le corps de chaque intrigue, sont étudiés dans un contexte strictement professionnel. Leur vie privée est quasiment absente, ou réduite au strict minimum indispensable. Et pourtant, malgré cette absence d'enrobage intimiste, y a-t-il beaucoup de séries dont les protagonistes sont aussi profondément incarnés et nous apparaissent aussi intensément humains ? Cela prouve, s'il en était besoin, qu'il n'y a nul besoin de délayer les dramaturgies pour que le spectateur se sente happé par l'histoire, et en osmose intense avec les personnalités qui habitent le récit. La concision dans l'écriture des scénarios a une grande responsabilité dans la réussite de chaque saison. Trafics d'influence, appartenance aux loges maçonniques, vengeances manipulées, reliquats des haines religieuses ancestrales en Irlande du Nord, drame de la séparation, toutes ces composantes se mêlent de façon intime pour composer une toile d'araignée dont la maîtrise dans l'inventivité laisse pantois. Depuis la première saison, cette série se montre superlative.
   
Bernard Sellier