Mentalist, saison 3, film de Bruno Heller, commentaire

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The mentalist,
      Saison 3,     2010 
 
de : Bruno  Heller, Chris  Long..., 
 
avec : Simon Baker, Robin Tunney, Owain Yeoman, Amanda Righetti,Tim Kang, Zeljko Ivanek, Mary Alexandra Stiefvater,
 
Musique : Blake Neely


 
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Ne pas lire avant d'avoir vu la série

 Patrick Jane (Simon Baker) est dans tous ses états puisque Kristina Frye (Leslie Hope), la femme medium qu'il déteste en surface et aime en secret, a été kidnappée par John le Rouge. Il continue néanmoins, un peu forcé, à travailler aux côtés de Lisbon (Robin Tunney)... 
 
   Décidément, cela ne fait même plus l'ombre d'un doute. L'histoire de John le Rouge n'est qu'un filigrane destiné à réveiller l'addiction du spectateur lorsque l'usure menace. La meilleure preuve en est dans le retour impromptu de Kristina Frye, qui intervient comme un cheveu sur la soupe, et s'empresse de disparaître dans les oubliettes. Pour l'instant, la série choisit délibérément de demeurer ce qu'elle est : une suite d'intrigues minimalistes, insérées dans le timing d'un épisode, afin que tout cela puisse être suivi tranquillement de semaine en semaine, sans avoir l'obligation de conserver en mémoire les événements passés. Même "Dr. House", qui utilisait le même concept, parvenait à installer un approfondissement des relations intimes du héros, ainsi que de ses pathologies intimes. Ici, les scénaristes ne se donnent même pas cette peine. Depuis le premier épisode de la première saison Lisbon conserve la même attitude moqueuse et la même subordination complaisante. Kimball Cho (Tim Kang) demeure égal à son image bougonne de taciturne laconique. Jane poursuit imperturbablement ses projections verbales vénéneuses et jouissives. Quant aux amours contrariées de Wayne Rigsby (Owain Yeoman) avec Grace van Pelt (Amanda Righetti), elles sont réduites à une portion vaudevillesque congrue. Pourtant, paradoxe insolite, loin de péricliter au fil du temps, l'intérêt addictif gagne au cours de cette saison. Non seulement nombre d'énigmes se révèlent passionnantes, humaines (l'épisode 14), mais encore l'apparition de nouveaux personnages marquants (Madeleine Hightower (Aunjanue Ellis) et surtout l'inquiétant bibendum J.J.LaRoche (Pruitt Taylor Vince)), apporte un sang neuf bienvenu. Quant aux deux derniers épisodes, ils ne manquent ni de tension, ni de suspense, et procurent évidemment une raisonnable envie de connaître la suite...

   
Bernard Sellier