Dr. House, Saison 1, série de Bryan Singer, commentaire

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Dr. House,
      Saison 1,      2003 
 
de : Bryan  Singer, Greg  Yaitanes..., 
 
avec : Hugh Laurie, Robert Sean Leonard, Lisa Edelstein, Jesse Spencer, Jennifer Morrison, Robin Tunney, Omar Epps,
 
Musique : Jason Derlatka, Jon Ehrlich


   
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Durant sa classe, une jeune institutrice, Rebecca (Robin Tunney), est victime d'un malaise soudain avec aphasie. Immédiatement transportée à l'hôpital, elle atterrit dans le service du docteur Gregory House (Hugh Laurie). Auréolé d'une réputation flatteuse, mais handicapé par une allergie à la communication, il est en conflit avec sa direction pour cause de refus de consultations directes avec les patients... 
 
   Claudiquant en compagnie de son éternelle canne, aspirateur forcené de pilules analgésiques, aussi avenant qu'un bouledogue affamé, intarissable débiteur de sentences fumeuses, doté d'une capacité de répartie qui ferait pâlir de jalousie les humoristes les plus brillants, le docteur House n'a pas usurpé sa réputation de trublion du monde médical. Traquant les racines des pathologies avec une minutie et un entêtement dignes d'un flic obsédé par la capture d'un tueur en série, House transforme chaque épisode en un mini thriller dont l'intensité dramatique et le suspense n'ont pas grand chose à envier à ceux que distille "24 heures". Si l'on ajoute à cela une kyrielle de sujets de réflexion (la foi, la peur de la mort, l'objectivité, la responsabilité, le sens de l'éthique, l'honnêteté intellectuelle...), il devient superflu de préciser que tous ces drames sont captivants au plus haut degré. A marquer d'une pierre blanche, le jouissif épisode 17. 
 
   Bien sûr, quelques esprits chagrins pourront objecter que la misanthropie, le non conformisme, le cynisme que cultive goulûment le "bon" docteur House, sont passablement outranciers, qu'ils revêtent l'apparence d'un système rigide, d'une marque de fabrique indélébile, comme peut l'être, par exemple, le lymphatisme chronique de l'inspecteur Derrick. Il est vrai que la vie hospitalière (étude des cas pathologiques, jalousies, rancoeurs...), occupe 98% de la narration et que, de ce fait, l'évolution intérieure des cinq principaux protagonistes ne décolle guère. Les interactions entre eux se résument à des dissentions plus ou moins marquées en ce qui concerne les traitements, les diagnostics et l'approche humaine des malades. Il est donc permis d'espérer que les sept saisons suivantes verront se développer les liens psychiques, les introspections intimes, les plongées dans la vie extra professionnelle, faute de quoi la répétitivité des processus narratifs risquerait d'engendre l'overdose à court terme...

   
Bernard Sellier